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TOMBEAU


autres espèces de tombes, qui ne sont pas positivement israélites, mais appartiennent probablement aux Philistins et à d’autres peuples contemporains. Ce sont, d’un part, des fosses munies de parements en gros blocs calcaires soigneusement appareillés, avec caisson voûté ou appareil en blocage au-dessus du sol, et, d’autre part, les constructious en pierres brutes, d’allure plus ou moins mégalithique. Cf. H. Vincent, dans la Revue biblique, 1901, p. 278-298 ; Canaan, Paris, 1907, p. 205 mêmes dimensions, et long de l^fë), débouche dans une chambre de 2 m 40 sur l m 25, à mi-hauteur de laquelle ont été évidés des bancs destinés à recevoir les morts. Le plafond, à 2 m 06 de hauteur, est surélevé, au milieu, de 0° » 35, de manière à former une sorte de toit à double pente (fig. 505). Le tout est taillé dans la roche vive. Ce tombeau et d’autres analogues ont subi des modifications ultérieures pour devenir d’abord des cellules de reclus, puis aujourd’hui des caves etdes magasins. Sur

505. — Tombe Israélite de Siloé. D’après Vincent, Canaan, p. 236, 239.

239. — Les plus anciennes nécropoles israélites devaient se composer d’un caveau, comprenant une ou plusieurs chambres funéraires, avec un puits vertical pour y donner accès, sans que l’on sache si ce puits

506. — Monument monolithe de Siloé. D’après Ancessi, Atlas, pi. xx.

était surmonté d’un monument quelconque. En tous cas, les monuments funéraires aujourd’hui recouverts par le village de Siloé donnent une idée exacte des tombeaux de l’époque royale. On pénètre dans l’un d’eux par une petite porte taillée dans une corniche de rocher, avecl mètredehaut et0 m 82de large. Un couloir de

les tombes découvertes aux environs de Samarie, voir Revue biblique, 1910, p. 113.

II. Tombeaux historiques. — l » _Le monolithe de Siloé.

— C’est un édicule de 6 mètres de long sur 5 de large et 2 m 65 de hauteur, surmonté d’une corniche égyptienne et taillé dans le roc même, dont il est isolé de trois côtés (fig. 506). Par une porte haute de l m 45 et large de m 70, on entre dans une chambre carrée, précédée d’un petit vestibule et dans les parois de laquelle ont été pratiquées deux niches cintrées. Cet édicule ressemble aux monuments monolithes qu’on rencontre en Egypte. Il se pourrait que ce fût un tombeau, d’autant plus qu’il se dresse au-dessus de l’ancienne nécropole jébuséenne de Siloé. Il serait alors antérieur à Salomon. Mais comme ce roi établit ses jardins précisément dans le voisinage et qu’il n’eût pas supporté de tombeau si près de lui, il est possible que l’édicule ait eu une destination différente, qu’il ait été construit, par exemple, pour servir de sanctuaire privé à la fille du Pharaon qu’il avait épousée. Cf. de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, Paris, 1853, t. ii, p. 306-313 ; V. Guérin, Jérusalem, Paris, 1889, p. 233-234. La première hypothèse a été rendue beaucoup plus probable par la découverte des vestiges d’un texte hébreu archaïque, indiquant vraisemblablement le titre d’jine sépulture. Cf. Le Camus, Voyage aux pays bibliques, Paris, 1894, t.i, p. S82 ; Perrot, Histoire de l’art, t. iv, p. 306-313.

2° Le tombeau d’Absalom. — Voir t. i, fig. 10, col. 98 ; Main d’Absalom, t. iv, col. 585. De Saulcy, Voyage, t. ii, p. 288-295, incline à croire que ce tom-