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TISCHENDORF TISSERAND


4 in-f°. Le Nouveau Testament fut publié séparément en 1863. Voir Sinaiticus (Codex), col. 1783. Le Codex Palalinus des Évangiles latins parut en 1847, le Codex Amiatinus en 1850, le Codex Claromontanus des Épîtres de saint Paul, grec-latin, en 1852. Il donna en 1855 un volume d’Anecdota sacra et, de 1855 à 1870, sept volumes de Monumenta sacra ; De evangeliorum apocryphorum origine et usu, in-8°, La Haye, 1851 ; De Isrælitarum per mareRubrum transitu, in-8°, Leipzig, 1847 ; Synopsis Evangelica, in-8°, Leipzig, 1851 ; Acta Apostolorum apocrypha ex XXX anliquis codicibus grsecis, in-8°, Leipzig, 1851 ; Apocalypses apocryphse, 1866 ; Wann wurden unsere Evangelien verfasst 9 in-8°, Leipzig, 1865, publication populaire qui fut vendue àdes milliers d’exemplaires et traduite dans la plupart des langues européennes (traduction française par L. Durand, A quelle époque nosÉvangiles furent-ils com posés ? in-8°, Paris, 1866 : et De la date de nos Évangilesin- 12, Toulouse, 1867) ; huit éditions du Nouveau Testamentgrec, Leipzig, 1841, une protestante et une catholique, Paris, 1842 ; 4e, Leipzig, 1849 ; 5°, 1850 ; 6e, 1854 ; 7e (major et minor), 8e (major et minor), 1869 ; cette dernière est la meilleure. On aune traduction française de sa Terre Sainte, avec les souvenirs de S. A. I. le grand-ducConstantin, in-8°, Paris, 1868. Voir G. R. Gre, gory, Allgemeine deutsche Biographie, t. xxxviii, 1894, p. 371.

    1. TISCHRI##

TISCHRI, septième mois de l’année juive. Il est appelé Ethanim, III Reg., vi, 38. Voir Éthanim, t. ii, col. 2005. D’après les Talmudistes, c’est dans le mois de tischri, qu’on dit venir de arvii, « commencer », que

le monde fut créé et que naquirent et moururent les patriarches. Cependant, R. Josua place ces événements au mois de nisan. Voir J. Levy, Chaldâisches Wôrlerbuch ûber die Targumin, 2 in-4°, Leipzig, 1866-1868, t. ii, p. 565.

    1. TISON##

TISON (hébreu : ’ûd ; Septante : SaXô ;  ; Vulgate : titio, torris), morceau de bois dont une extrémité est encore en feu. — Isaïe, vii, 4, appelle « deux bouts de tisons fumants » Rasin de Syrie et Phacée d’Israël, conjurés contre Juda. Us ont beau se rapprocher, ils ne rallumeront pas l’incendie, car ils ne produisent plus que de la fumée. — Samarie a été bouleversée comme Sodome et Gomorrhe et, bien que devenue semblable à un tison tiré du feu, elle ne s’est pas convertie. Am., îv, 11. — Les Israélites revenus de captivité sont aussi comme ci un tison arraché du feu. » Zach., iii, 2.

II. Lesètre.

    1. TISSERAND##

TISSERAND (hébreu : ’orêg ; Septante : û ?ivT-r, ç, èpYaî° ! AÉvo ;  ; Vulgate : teœens), celui qui tisse des étoffes. « Tisser » se dit’ârag, cf. à ?iyyr, le nom de l’araignée, et sôkêh, ifxlim, texere, ordiri. Le « tissu », produit de ce travail, s’appelle’érég, niisbesôt, û : pao-[iévo’/, ’[otoç, textura, opus textile ou textrinum. — Pour tisser, l’ouvrier se sert d’un métier composé d’un cadre de bois, sur lequel sont disposés en haut et en bas deux rouleaux ou ensouples. Sur ces rouleaux, on tend des fils parallèles appelés chaîne, de manière que les fils pairs puissent être écartés des fils impairs au moyen d’un dispositif placé au bas de la chaîne. Quand ils sont séparés angulairement, on fait passer entre eux horizontalement un autre fil appelé trame, qu’on lance à l’aide d’une navette sur laquelle il est enroulé, voir Navette, t. iv, fig.402, col. 1493, et qu’on serre contre la trame précédente au moyen d’un sorte de peigne. A mesure que le tissu avance, on l’enroule sur l’ensouple supérieure et on déroule la chaîne inférieure, jusqu’à ce que la pièce entière soit achevée. Les anciens Égyptiens savaient se servir du métier à tisser. Deux femmes s’accroupissaient aux côtés d’un métier horizontal, se lançaient mutuellement la trame et la ser raient ensuite au moyen d’une barre pressée par un effort commun. Voir t. iv, fig.80, col.261. Quelquefois, au lieu d’employer une ensouple inférieure, on se contentait de tendrelesfils de la chalneeny attachant des poids (fig.496). Dans une caverne troglodyte de Chanaan, on a retrouvé une collection de poidsde tisserandsoud’autreséléments de métier à tisser. Ces poids sont formés par de petits disques ou des cônes d’argile ou de pierre perforés. A une époque assez reculée, au moins dès les premières invasions sémitiques, les Chanacéens savaient donc utiliser plus ou moins habilement le poil de leurs chèvres et la laine de leurs brebis pour se fabriquer des étoffes grossières. Cf. H. Vincent, Canaan, Paris, 1907, p. 214, 405, 406. — L’usage du métier était familiei aux Hébreux ; ils s’en servaient pour fabriquer différentes espèces de tissus. Voir Étoffes, t. ii, col. 2035. Les patriarches nomades se procuraient vraisemblablement des étoffes toutes faites. Mais, dès le désert, on

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496. Métier grec. Torsion des fils de ta chaîne au moyen de poids.

D’après Rich, Diction, des antiquités grecq. et rom., p. 634.

voit les Hébreux en fabriquer eux-mêmes, spécialement pour l’usage du Tabernacle et pour les vêtements des prêtres. Exod., xxviii, 32 ; xx’xv, 35 ; Eccli., xlv, 12 ; etc. Il leur futdéfendu de se faire pour eux-mêmes des étoffes dans lesquelles se mélangeraient des fils de différentes espèces. Lev., xix, 19. Cette prohibition tendait sans doute à signifier aux Hébreux qu’ils ne devaient pas se mêler eux-mêmes à des races étrangères. Job, vii, 6, fait allusion au métier, quand il dit que ses jours passent plus vite que la navette. Il compare son corps à un tissu d’os et de nerfs composé par Dieu. Job, x, 11. Un Psalmiste reprend la même idée, quand il dit (dans le texte hébreu) que Dieu l’a tissé dès le sein de sa mère. Ps. cxxxix (cxxxviii), 13. — Samson suggéra à Dalila l’idée de lui tisser les cheveux en même temps que sa toile. Elle les fixa en effet avec la cheville de son métier ; mais, en se réveillant, Samson arracha la cheville et le tissu. Jud., xvi, 13-14. Il est plusieurs fois question de 1’  « ensouple de tisserands », menôr’orgîm, nio-a/.Xov ûsaivôvriav, liciatorium texenlium, à laquelle on compare la hampe de la lance d’un géant. IReg., xvii, 7 ; II Reg., xxi, 19 ; I Par., XI, 23 ; xx, 5. — Les tisserands savaient mêler des fils d’or à leur ouvrage. Ps. xlv (xliv), 14. — Des maisons de prostituées avaient été ménagées dans le Temple par Manassé, et les femmes y tissaient des tentes pour