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TIMOTHÉE (DEUXIÈME ÉPITRE A)


dice à la traduction anglaise de l’ouvrage de Sabatier, The Apostle Paul, 1891 ; Lightfoot, Biblical essaya, en. xi, xm. Ont admis une authenticité demipaulinienne : Eichhorn, Credner (1836), Ewald, Hitzig, Hausrath, Pfleiderer, Hesse, Die Austehung derneutest. Hirtenbriefe, Halle, 1889 ; Knoke, Comment., Gœttingue, 1889 ; Harnack, Die Chronologie, 1897, p. 480-485 ; Renan, Saint Paul, p. xlix ; Beyschlag, Die christliche Gemeindeverfassung im Zeitalter des N. T., 1874 ; Sabatier, Encyclopédie des sciences religieuses, t. x, 1881, p. 250 ; Clemen, Paulus, sein Leben und Werken, Giessen, 1904, p. 146 ; Von Soden, Handcom., 1893 ; Bovon, La théolog. du N. T., 1905, p. 327-339. Depuis Baur, toute l’école de Tubingue a rejeté’authenticité des Pastorales. Consulter sur ce point le travail approfondi de H. Holtzmann, Die Pastoralbriefe krilisch und exegetisch behandelt, 1880 ; Reuss, Les epîtres Pauliniennes (en exceptant la IIe à Timothée dont il reconnaît l’authenticité) ; Mac Giffert, Hist. of christ, in tlie Apostolic âge, p. 398 ; Jûlicher, Einl., 1901, p. 136-146 ; Moflatt, dans Encycl. biblica, Timothy and Titus, col. 5079-5096.

2° Commentaires. — Dans l’antiquité, spécialement ceux de saint Jean Chrysostome, de l’uéodore de Mopsueste, de Théodoret, de l’Ambrosiaster ; plus près de nous, Wegscheider (1 Tim.), 1810 ; Heydemeich, 1826-28 ; Mack, 1836-1841 ; Léo, 1837-1850 ; Mathias, 1848 ; Wiesinger (Gomm. d’Olshausen), 1850 ; Ellicott, 1865 ; Fairbairn, 1874 ; Kôlling, 1882 ; Meyer, XI, 6° éd., 1893 ; von Soden, Handc, 1893 ; Walter Lock, The Pastoral Epistles, dans The lntern. crit. Comm. ; A. E. Humphrey, dans Canib. Bible for schools, 1897.

3° Travaux particuliers. — Schleïermacher, Ueber den sogen. ersten Brief des Paulus an den Timotheus, 1807 ; Planck, Bemerkungen ûber den ersten Brief an Timoth., Gœttingue, 1808 ; Bœhl, Ueber die Zeit der Abfassung und den paulin. Charakter der Briefe an Timoth. und Titus, 1829 ; Ad. Curtius, De tempore quo prior ad Timoth. exarata sit, 1828 ; Baur, Die sogen., Pastoralbriefe, 1835 ; Baumgarten, Die Aechtheit der Pastoralbriefe, 1837 ; Rolle, De authentid ep. pastor., 1841 ; Scharling, Die neusten Untersuchungen ûber die sogen. Pastoralbriefe, 1846 ; Good, Authenticité des Epîtres pastorales, Montauban, 1848 ; Saintes, Etudes critiques sur les lettres pastorales attribuées à saint Paul, Paris, 1852 ; Rudow, De argumentis historicisquibus épis t. pastoralium origopaulina impugnata est, Gœttingue, 1852 ; Dubois, Étude critique sur l’authenticité de la première Épître à Timothée, Strasbourg, 1856 ; Mangold, Die Irrlehrer der Pastoralbriefe, 1856 ; Otto, Die geschichtlichen Verhâltnisse der Pastoralbriefe, 1860 ; Ruffet, Saint Paul, sadcuble captivité à Rome, 1860 ; Ginella, De authencia ep. Pauli pastoralium, 1865 ; Plitt, Die Pastoralbriefe, 1872 ; Herzog, Ueber die Abfassungzeit der Pastoralbriefe, 1872 ; Pierre Bordier, Les Épîtres pastorales, 1872 ; Lemme, Dos echte Ermahnungsschr. d. Ap. P. an Tim., 1882 ; Eylau, Zwr Chronol. der Pastoralbriefe, 1884 ; Spitta, Zur Gesch. und Litt. d. Urchrist., 1893, p. 35, 49 ; l’article de B. Weiss dans American journal of theology, avril 1897. Voir F. Prat, sur l’état actuel de la critique indépendante, dans Théologje de saint Paul, 1908, p. 467.

5. TIMOTHEE (DEUXIÈME ÉPITRE A). — 1° Situation historique. — L’Apôtre est à Rome, en prison, I, 8, 12, 16, 17 ; ii, 9, 10, pour la cause du Christ, tandis que Timothée est à Éphèse, i, 16, 18 ; ii, 17 ; iv, 14, 15, 19, où les mauvaises doctrines continuent à pulluler, du fait d’Hyménée et de Philète, iii, 17. Il n’y a pas longtemps que Paul est à Rome et en prison, puisqu’il donne à Timothée, comme des nouvelles, certains détails sur une tournée qu’il vient de faire dans l’Archipel ; à

Milet, il a laissé Trophime malade, iv, 20 ; à Troade, il a laissé un manteau et des livres chez Carpus, ii, 13 ; Éraste est resté à Corinthe, iv, 20. Paul a donc traversé récemment l’Asie Mineure et la Grèce, en compagnie d’un groupe de disciples, Tit., iii, 15, assez nombreux (oî fier’Èjioy TtâvTEç), parmi lesquels on comptait sans doute, outre ceux qui viennent d’être cités, Tite, Démas, Crescent, Tychique et un certain nombre d’Éphésiens. À Rome, les Asiates, entre autres Phigelle et Hermogène, l’ont abandonné, i, 15. Un autre Éphésien, au contraire, Onésiphore, un de ses anciens amis, étant venu à Rome, l’a cherché, l’a trouvé et l’a soigné dans sa captivité, i, 16, 18. L’Apôtre est plein du pressentiment de sa fin prochaine, iv, 6-8, il craint, pour son second procès, une issue fatale. À mesure qu’approche le dénouement, il sent le vide autour de lui. Ses disciples sont loin de lui. Démas, peu fait à l’épreuve, vient de le quitter pour suivre des intérêts périssables ; il est retourné à Thessalonique, iv, 10 (texte grec) ; Crescent est allé en Galilée, Titus enDalmatie, IV, 10. Tychique n’est pas encore revenu d’Ephèse, où Paul lui-même l’a envoyé, lv, 12, en sorte que l’Apôtre n’a que Luc auprès de lui. Dans l’intervalle, ses adversaires exploitent son isolement. Un certain Alexandre, ouvrier en cuivre, originaire d’Ephèse, lui a fait beaucoup de peine et une vive opposition ; cet Alexandre est maintenant de retour en Asie, IV, 14, 15. Par rapport au procès en cours, voici où en sont les choses : Paul a déjà comparu devant l’autorité romaine ; dans cette comparution, personne ne l’a assisté, lv, 16, mais Dieu l’a aidé et l’a arraché de la gueule du lion, iv, 17. Dans le cas, malheureusement trop probable, où la seconde audience se terminerait par une condamnation, il désire avoir, près de lui, ses plus chers disciples. En conséquence, il prie Timothée de venir avant l’hiver, iv, 9, 21, et d’amener Marc avec lui, iv, 11. Le voyage devra, vraisemblablement, s’effectuer en repassant par la Macédoine et la Grèce, puisque l’ordre est de passer par Troade. Là, Timothée prendra la pénule, les livres et les feuillets de parchemin que son maître a laissés chez Carpus, iv, 13. Mais, avant de quitter Ephèse, le disciple fidèle ne manquera pas de saluer Aquila et Priseille, ainsi que la maison d’Onésiphore, iv, 19. En lui faisant cette dernière recommandation, Paul lui envoie les saluts des plus notables chrétiens de Rome, tels qu’Eubule, Pudens, Linus, Claudia, et les vœux de tous les autres frères. Tel est l’ensemble des choses qui ressort de la lettre elle-même. 2° Emprunts littéraires. — Le ton général del’Épître étant celui de l’intimité, non celui de l’argumentation, il s’ensuit que les citations sont peu nombreuses. On n’en trouve même aucune qui soit explicite. À peine de vagues réminiscences, par exemple, ii, 13 = xvi, 5 ; Is., xxvi, 13 ; ii, 20 = Sap., xv, 7 ; ii, 24, 26 = Is., xlii, 1-3 ; lv, 14 = Ps. lxii (hébr.) ; iv, 14, 17, 18 = Ps. xxii (hébr.). Quelques-unes ne nous arrivent qu’à travers les paroles de Matth., vii, 23, 24 ; Luc, xiii, 25-27. Saint Paul a-t-il, en revanche, usé ici de la tradition juive ? Un seul mot pourrait y faire penser, m, 8-9, là où il est question de Jannès et de Mambrés. On croit aussi reconnaître, dans un autre passage de cette lettre, ii, 11-13, des fragments d’un hymne chrétien avec des pensées reproduites dans divers écrits du Nouveau Testament. Rom., vi, 8 ; viii, 17 ; Matth., x, 33 ; Luc, XII, 9. Il y a peut-être des traces d’un Credo primitif au ii, 8. Burn, Introd. to the Creeds, p. 27-30. Certaines paroles, ii, 8 ; II, 19, ont aussi l’air d’être empruntées à quelque proverbe alors en vogue dans les Églises du temps. On soupçonne, en outre, la belle sentence, iv, 8, d’être tirée d’un âf po ?ov du Seigneur. Enfin, la doxologie finale, iv, 18, semble imiter la dernière prière de Jésus. Les points de contact avec les autres Epîtres sont assez nombreux, spécialement avec