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THALASSA — THAMMUZ


Le site en a été découvert en 1856. Il est à peu près au milieu de la côte méridionale de’l’Ile, à l’est de Bonsports et près du cap Léonda. J. Smith, Voyage and shipwreck of St. Paul, append. IV, 2e édit., p. 262. On y voit des ruines d’anciens édifices, parmi lesquelles des restes de deux temples.

    1. THALASSAR##

THALASSAR (hébreu : TeVassâr, IV Reg., xix, 12 ; Jelaéèdr, Is., xxxvi, 12 ; Septanle : ©ae<r6év ; Alexandrinus : ©aXaioôp ; Vulgate : Thelassar, IV Reg., Thalassar, Is.), ville où habitaient « les enfants d’Éden ». Elle avait été prise par les prédécesseurs de Sennachérib et son envoyé, le Rabsacés, la citait parmi les places qu’il énumérait aux habitants de Jérusalem comme conquises par les rois d’Assyrie, afin de les convaincre de la nécessité de se soumettre à sa puissance. Les autres villes mentionnées par le fonctionnaire assyrien, Gozan, Haran et Réseph, étaient situées dans la Mésopotamie occidentale. Dans cette même contrée se trouvait Bil-’Adini, dont les habitants s’étaient établis à Thalassar, et ce Bit-’Adini était situé sur les deux rives de l’Euphrate, probablement entre Balis et Béredjik. Voir Eden 3, t. ii, col. 1588. Des documents cunéiformes rapportent que Gozan, Haran, Réseph et Bit-’Adini avaient été détruites par les prédécesseurs de Sennachérib. E. Schrader, Die Keilinr schriften und das Alte Testament, 2e édit., p. 327. Til-Assuri, dont Thalassar est sans doute la transcription hébraïque, veut dire en assyrien « Colline d’Assur ». Les rois de Ninive avaient donné ce nom à plusieurs localités. Il indique un lieu ou bien un temple consacré à honorer le dieu Assur. On en rencontrait plusieurs dans l’empire assyrien. L’un d’eux se trouve dans les inscriptions de Théglathphalasar III, P. Rost, Ann., 176, et paraît avoir été situé en Babylonie ; ce n’est donc pas celui dont la prise est rappelée par l’envoyé assyrien. Asaraddon nomme un autre PU Assuri, voisin du pays de Mitanni et dont il s’empara. E. Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek, t. ii, p. 219. Il est possible que ce soit le Thalassar biblique. On en trouve un troisième à l’est du Tigre. J. M. Price, dans Jewish Encyclopedia, t. xii, 1906, p. 77.

    1. THALCHA##

THALCHA (Septante : ©aXx<i), ville de Siméon, nommée dans une addition des Septante. Jos., xix, 7. VOnomasticon, édit. Larsow et Parthey, 1867, p. 212, 213, dit que c’était une bourgade, dont le nom avait été transformé en Telia, et qui était située à seize milles au sudd’Éleuthéropolis.

    1. THALÉ##

THALÉ (hébreu : Télah ; Septante : ©aXslç ; Alexandrinus : ©aXs), descendant d’Éphraïm, un des ancêtres de Josué. I Par., vii, 25.

    1. THALLUS##

THALLUS (Septante : 9âX>.0{), branche d’olivier. Alcime en offrit une en or au roi de Syrie, Démétrius I « . II Mach., xvi, 4. Le grec porte : « quelques-unes des branches d’olivier accoutumées du temple, » c’est-à-dire semblables à celles qu’on donnait en présent au temple de Jérusalem. Elles étaient en or ciselé. La traduction de la Vulgate : « des rameaux qui semblaient être du Temple, » paraît signifier qu’Alcime les aurait dérobés au Temple.

    1. THAMAR##

THAMAR (hébreu : fâtnâr, « palmier » ; Septante : ©aujip ; 0ri(iâp), nom d’une femme chananéenne, de deux femmes Israélites et d’une localité.

1. THAMAR, femme chananéenne qui fut épousée successivement par Her et Onan, fils de Juda, et petit-fils de Jacob. L’un et l’autre moururent sans lui donner d’enfants. D’après les usages reçus alors et d’après la coutume du lévirat, Juda aurait dû la marier avec’son troisième fils Sélah, mais il ne se pressa pas de remplir cette obligation, par la crainte peut-être qu’elle ne portât aussi malheur à Sélah. Thamar, voyant sa mauvaise volonlé, se déguisa en courtisane et se plaça à un carrefour du chemin que devait suivre son beau-père, au moment de la tonte de ses brebis. Voir Thamnas, col. 2346. Juda ne la reconnut point, mais il succomba au piège qui lui avait été tendu, il lui promit un chevreau et lui laissa en gage son anneau. Sa belle-fille le lui fit remettre plus tard, lorsqu’il voulut la punir en apprenant qu’elle avait donné le jour à deux jumeaux, Phares et Zara. Gen., xxxviii ; Ruth, iv, 12 ; I Par., ii, 4. Elle devint ainsi un des ancêtres de Notre-Seigneur et elle figure à ce titre dans la généalogie de saint Matthieu, i, 3.

2. THAMAR, sœur d’Absalom.Son demi-frère Amnon lui fit violence et la traita ensuite avec le plus grand mépris. C’est pour venger l’outrage fait à sa sœur qu’Absalom fit mettre Amnon à mort par ses gens, après l’avoir invité avec tous ses autres frères à un festin à Baalhasor. Il Sam. (Reg.), xm. Voir AbsalomI, Amnon 1, t. i, col. 92-93, 500-501.

3. THAMAR, fille d’Absalom. II Sam. (Reg.), xiv, 27. D’après une addition des Septante, ꝟ. 27, elle devint la femme de Roboam et la mère d’Abia. Ils semblent l’avoir identifiée avec Maacha. I (III) Reg., xv, 2 ; II Par., xi, 20-22.

4. THAMAR (hébreu : Tâmâr ; Septante : ©at’uav), ville de Juda, nommée deux fois par Ézéchiel, xlvii, 19 ; xlviii, 28. Elle devait tirer son nom de ses palmiers. Quelques-uns pensent que c’est la même localité qu’Asasonthamar (t. i, col. 1060), nom primitif d’Engaddi (t. ii, col. 1796), dont le prophète n’aurait conservé que la seconde partie du nom. D’autres le nient, parce que, disent-ils, Engaddi est près du milieu de la côte occidentale de la mer Morte et est mentionnée sous ce nom dans Ézéchiel, xlvii, 10. Il ne lui aurait pas donné deux noms différents dans le même chapitre. Dans sa division idéale de la Terre Sainte, au ch. xlvii, ’on voit qu’il a sous les yeux les frontières marquées par les Nombres, xxxiv, et que Thamar doit se trouver dans le voisinage de la montée du Scorpion ou Akrabbim, au sud de la mer Morte. Cf. Jos., xv, 1-4. Ce Thamar peut être le Thamara de VOnomasticon d’Eusèbe et de saint Jérôme, Pair, lat., t. xxiii, col. 862, qui avait de leur temps une garnison romaine, sur la route qui allait d’Hébron à Élath. Elle figure sous le nom de Thamaro dans la carte de Peutinger, sur la route d’Hébron à Pétra. Ptolémée, v, 16, 8, la mentionne comme une ville, de Judée. Le site n’en a pas été retrouvé. /

1. THAMMUZ (hébreu : ha(-Tammûz ; SepHante : ô ©aajjioûÇ ; Vulgate : Adonis), divinité syrjéhne à laquelle les Juives idolâtres rendaient un cuits, en célébrant une lamentation annuelle en son honneur. La 6e année de la captivité du roi Joachinj’le 5 du sixième mois, Ézéchiel vit dans une vision des femmes assises « qui pleuraient Thammuz » à la porte septentrionale du temple de Jérusalem. Ezech. ; viii, - 14-15. On croit retrouver aussi une allusion’à ces lamentations dans Amos, viii, 10, parlant du deuil du fils unique. Cf. Zach., xii, 10 ; Jer., xxii, 18. Saint Jérôme, In Ezech., viii, 12-14, t. xxv’, col. > 82, commente ainsi ce passage : Quem nos Adonidem interpretati sumus et Hebrseus et Syrus sermo Thamuz vocat : unde quia juxta gentilem fabulant, in mense junio amasius Veneris et pulch’errimus juvenis occisus, et deinde revixisse narratur, eumdeni junium mensem eodem appellantnomine et anniversariam ei celé-