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TEHINNA — TELEM


    1. TEHINNA##

TEHINNA (hébreu : Tehinnâh, « supplication » ; Septante : © « i[i.ocv ; Aleœandrinus : Qavâ), le dernier nommé des trois fils d’Esthon, de la tribu de Juda, descendant de Galeb, frère de Sua. Il est appelé’' Abî-ir-nal.ias, « père de la ville de Naas » (voir Naas 4, t. iv, col. 1430), et il est dit de lui et de ses frères : « ce sont là les hommes de la ville de Récha, » I Par., iv, 12, ville également inconnue. Voir Récha, col. 1000.

1. TEIGNE (hébreu : sâs, ’dsySeplante : afc ; Vulgate : tinea), insecte lépidoptère, de la famille des nocturnes et de la tribu destinéidés (fig. 453). — Les teignes sont de petits insectes qui ont les ailes étroites, la tête large et velue et l’abdomen cylindrique. Leurs chenilles, de couleur jaune blanchâtre, ont huit pattes ; elles vivent et se métamorphosent dans des fourreaux fusiformes, de même couleur que les substances dont elles se nourrissent. Ce sont les chenilles de la teigne qui détruisent les étoffes de laine, les tapisseries, les tissus de crin, les pelleteries, les grains, etc. Leur action est souvent redoutable, parce qu’elles réduisent à l’état de poussière les tissus qu’elles ont rongés. Elles causaient de grands ravages chez les Hébreux, impuis 453. — La Teigne.

sants à défendre leurs vêtements contre leurs attaques. Aussi est-ce à la teigne rongeuse de vêtements que les auteurs sacrés font communément allusion. Les deux mots hébreux, éds et’âS, répondent aux deux mots assyriens sâsu et asasu. Les versions les entendent tous les deux de la teigne, bien qu’ils puissent désigner des espèces différentes, chacune d’entre elles s’attaquant à des objets divers. Cf. Tristram, The natural Hislory of the Bible, p. 326 ; Gesenius-Buhl, Handwôrterb., p. 571, 646. — L’homme sera réduit en poudre, comme les vêtements le sont par la teigne. Job, iv, 19 ; xiii, 28. Elle se bâtit dans les étoffes une demeure fragile, à laquelle ressemble la demeure du méchant. Job, xxvii, 18. Isaïe, li, 8, dit de ne pas craindre les méchants, parce que

Le’âS les dévorera comme un vêtement,

Et le sàs les rongera comme la laine. Is-, L, 9.

La tristesse est au cœur de l’homme ce que la teigne est au vêtement. Prov., xxv, 20 LXX, Vulg.). Dieu sera pour Ephraïm comme la teigne, c’est-à-dire une cause de destruction. Ose., v, 12. Les idoles, parées de riches vêtements, ne peuvent se défendre de la teigne. Bar., vi, 11. Des vêtements provient la teigne, c’est là qu’elle se nourrit et devient nuisible. Eccli., xlii, 13. Notre-Seigneur ne veut pas qu’on amasse de trésors sur la terre, où la teigne les ronge. Malth., vi, 19 ; Luc, xii, 33. Il s’agit ici de vêtements luxueux, dont s’emplissait la maison des riches. Saint Jacques, v, 2, revient sur la même pensée quand il dit aux riches que leurs vêtements sont mangés des vers. Voir Ver.

H. Lesêtre.

2. TEIGNE, maladie qui atteint le système pileux. On distingue plusieurs espèces de teignes : la teigne faveuse et la teigne tonsurante, dues toutes deux à l’action d’un champignon microscopique, l’alopécie ou teigne pelade, congénitale ou provenant de lésions de la peau, et la teigne granulée ou impétigo du cuir chevelu. La teigne est favorisée par la malpropreté, les conditions malsaines de l’habitation, la faiblesse naturelle, etc.


On a longtemps confondu la teigne avec les dartres, l’impétigo et d’autres affections analogues. Il est à croire que Moïse a inclus la teigne dans la désignation commune que comprend le mot nétéq. Lev., xiii, 30.

Voir Impétigo, t. iii, col. 844.

H. Lesêtre.
    1. TEINTURE##

TEINTURE (Vulgate : tinctura), couleur dans laquelle on trempe une étoffe pour la lui faire prendre.

— Les frères de Joseph teignirent sa robe dans le sang d’un chevreau, pour faire croire à Jacob que son fils avait été dévoré par une bête féroce. Gen., xxxvii, 31.

— Les tentures qui servirent au Tabernacle et les étoffes dont furent faits les vêtements sacerdotaux reçurent des teintures diverses. Voir Cochenille, t. ii, col. 818 ; Couleurs, col. 1066 ; Pourpre, t. v, col. 583.

— Sisara comptait sur un butin dans lequel il y aurait des sebd’îm, « des vêtements de diverses couleurs », ffxOXa pa[i[j.âT(i)v, « des dépouilles de teintures », c’est-à-dire des étoffes teintes, vestes diversorum colorum. Jud., v, 30. — Là où il est dit qu’on ne peut mettre en parallèle avec la sagesse l’or d’Ophir et l’or pur, Job, xxviii, 16, 19, la Vulgate parle de « teintures de l’Inde » et de « teinture très pure », en prenant kétém, « or caché », pur, comme venant de kâtam avec le sens de « tacher », teindre. — Isaïe, lxiii, 1, représente le vainqueur d’Édom avec des vêtements rougis par le sang, comme sont rougis par le vin les vêtements de celui qui foule au pressoir. — Sur l’oiseau bigarré de la Vulgate, tincta per totum, Jer., xii, 9, voir

Hyène, t. iii, col. 791.

H. Lesêtre.
    1. TEL-ABIB##

TEL-ABIB (hébreu : TêVAbib ; Septante : [jisTÉtopoç ; Vulgate : ad acervum novarum frugum), localité située sur un des canaux de Babylone, appelé Kebar (Vulgate : Chobar). Ce canal était dérivé de l’Euphrate, au sud-est de Babylone. Tel-Abîb devait être dans les environs de Nippour. Les Septante et saint Jérôme, ne connaissant pas cette localité, ont traduit son nom comme si c’était un substantif commun. Pendant la captivité, des familles juives s’étaient établies sur les bords du canal de Kabara, comme il résulte des inscriptions cunéiformes du temps d’Artaxerxès I er trouvées à Nippour. Voir Hilprecht et Clay, Business Documents of Murashû Sons, 76. Ézéchiel, iii, 15, passa sept jours dans la tristesse à Tel-Abib au milieu des Israélites qui y étaient en captivité.

    1. TELAIM##

TELAIM (hébreu : hat-Telâ’im, « agneaux » [dans Is., xl, 11] ; Septante : èv raX-yâXotç ; Vulgate : quasi agnos), localité où Saiil fit la revue et le recensement de son armée avant de faire la guerre aux Amalécites. I Sam. (Reg.), xv, 4. Josèphe, Ant. jud., VI, vii, 2, porte Gai gala, comme les Septante, mais on ne s’explique pas pourquoi Saül aurait rassemblé ses troupes à Galgala pour marcher contre les Amalécites au sud de la Palestine. Aussi plusieurs interprètes modernes pensent-ils que Telaïm ne diffère pas de Télem 2. Cf. I Sam. (Reg.), xxvii, 8.

    1. TÉLEM##

TÉLEM (hébreu : Télém), nom d’un Israélite et d’une ville de Palestine.

1. TÉLEM (Septante : Te).|ujv), lévite d’entre les portiers qui avait épousé une femme étrangère du temps d’Esdras et qui fut obligé de la répudier. I Esd., x, 24.

2. TÉLEM (omis dans les Septante ; Alexandrinus v Ts)é ; i.), une des villes les plus méridionales de la tribu de Juda, dans le Négeb. Jos., xv, 24. Elle était située entre Ziph méridional et Baloth, dont l’emplacement précis est inconnu. C’est probablement la même ville que le Talmud appelle Talmia. Neubauer, Géographie

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