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TAUPE — TEBETH


mètres. La queue n’est pas apparente ; la fourrure d’un gris argenté cache l’ouverture très large des oreilles. Les yeux sont complètement atrophiés. Le museau dénudé est plus long et plus large que celui de l'écureuil, dont le rat-taupe a les puissantes incisives. Ce rongeur se creuse sous terre de vastes abris, communiquant entre eux ; il y vit en communautés souterraines et y garde ses petits et ses provisions. Il affectionne les décombres et les tas de pierres où il se réfugie à la moindre alerte. Sa nourriture, exclusive 452. — Spalax typhlus.

ment végétale, se compose surtout de tubercules ; aussi fait-il de grands dégâts parmi les carottes et les oignons des jardins. Inactif pendant le jour, il est sans cesse en mouvement durant la nuit. Les rats-taupes sont nombreux autour des murs de Jérusalem, où ils se cachent aisément dans les ruines. Cet animal parait visé par Isaïe bien plutôt que la taupe. Cf. Tristram, The natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 120, 121 ; Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, Paris,

1884, p. 61.

H. Lesêtre.
    1. TAUREAU##

TAUREAU (hébreu : par, 'abbîr ; Septante : Tocjpoç, (A^uy.oç, [loTxâpiov ; Vulgate : laurus, juvencus, vitulus), ruminant de la fcmille des bovidés. — Le taureau désigne dans nos pays l’animal qui a été conservé pour la reproduction et qui n’a pas subi la castration. Comme cette opération était interdite aux Hébreux, le far désignait pour eux le bœuf en général et spécialement le veau ou jeune bœuf. Voir Bœuf, t. i, col. 1826. De là les expressions par bén bàqâr, « taureau fils de bœuf », Exod., xxix, 1 ; par haS-sôr, « taureau de bœuf ï, Jud., vi, 25 ; sôrpar, p.(S<rx°? vioz, vitulus novellus, « bœuf veau » ou jeune veau. Ps. lxix (lxvhi), 30. Le mot par peut même s’appliquer à un taureau de sept ans. Jud., vi, 25. Isaïe, xxxiv, 7, parle de pârîm 'îm-'abbirîm, « taureaux avec des bœufs », c’est-à-dire bœufs jeunes et vieux. Cf. Ps. xxii (xxi), 13. —

II est surtout question de jeunes taureaux, ordinairement d’un an, à propos des sacrifices. Jud., vi, 25 ;

III Reg., i, 25 ; xviii', 23 ; Ps. li (l), 21 ; etc. Ils figurent dans les holocaustes, Num., vii, 15 ; viii, 12 ; xv, 24 ; etc., et dans les sacrifices expiatoires. Exod., xxix, 36 ; Lev., iv, 14 ; Ezech., xliii, 19 ; etc. — Dans Osée, xiv, 3, il est dit qu’on offrira à Dieu pârîm. ëefdtênû, « les taureaux de nos lèvres », Vulgate : vitulos labiorum nostrorum, c’est-à-dire les victimes, les sacrifices de nos lèvres, nos louanges. Les Septante ont lupeH sefàfênû, xapirbv -/eillcov f, |iwv, « le fruit de nos lèvres ». On a une teçon préférable en faisant passer le mem final du premier mot, négligé par les Septante, au commencement du second : perî misfetênû, « le fruit de nos bercails ». Cf. Van Hoonacker, Les douze petits prophètes, Paris, 1908, p. 127.

H. Lesêtre.
    1. TAVELLI Giovanni##

TAVELLI Giovanni, de Tossignano, évêque de Ferrare, mort en 1446. Il assista au concile de cette ville que le pape Eugène IV y transféra de Bâle en 1438. On lui a attribué une traduction de la Vulgate en italien. Voir Italiennes (Versions) de la Bible, t. iii, col. 1016.

    1. TAVERNES##

TAVERNES (TROIS). Act., xxviii, 15, Tp £ i «  Taêepvai, forme grécisée du latin Très Tavernse, station de la voie Appienne que suivit saint Paul captif pour se rendre de Pouzzoles à Rome. Des chrétiens de cette dernière ville étaient allés à sa rencontre. Les uns se rendirent jusqu’au Forum d’Appius, les autres l’attendirent aux Trois Tavernes. L' Itinéraire d’Antonin place le Forum Appii à quarante-trois milles de Rome et les Trois Tavernes à trente-trois. Fortia d’Urban, Recueil des itinéraires anciens, in-4°, Paris, 1845, p. 31-32. Le latin taberna, pour trabena, désign, e une maisonnette ou chaumière faite avec des trabes ou planches. Cf. Horace, Carm., i, xiv, 13 : Pauperum tabernas regumque turres. Il se dit par suite des boutiques de marchand, Horace, Sat., i, iv, 71, et spécialement des marchands de vin et de comestibles. Horace, Epist., i, xiv, 24. On en trouvait naturellement sur les routes fréquentées, pour le service des voyageurs. Il y en avait sans doute trois aux Trois Tavernes, de là le nom qui avait été donné à ce lieu. Une lettre de Cicéron à Atticus, ii, 12, nous apprend qu’une voie qui arrivait d’Antium (Anzio) aboutissait précisément à cet endroit-là qui devenait ainsi l’occasion d’une halte.

Les Trois Tavernes se trouvaient à trois milles de la ville moderne de Cisterna, près de la Torre d’Annibale actuelle. On y voit aujourd’hui trois ou quatre constructions modernes, à une petite distance de la roule qui suit la direction de l’ancienne Via Appia, et à l’endroit qui correspond à l’indication de l’Itinéraire d’Antonin au mille XXXIII. C’est là que dut s’arrêter un moment saint Paul prisonnier, avant de continuer sa route vers Rome, avec les pieux fidèles qui étaient accourus au-devant de lui. — Voir F. Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes, 2e édit., 1896, p. 348.

    1. TAYLOR John##

TAYLOR John, savant dissenter anglais, né près de Lancaster en 1694, mort à Warrington, dans le Lancashire, le 5 mars 1761. Parmi ses œuvres, on remarque A Hebrew-English Concordance, 2 in-f°, Londres, 1754. Elle contient tous les mots de la Bible hébraïque, avec toutes leurs formes et leurs significations. Il avait publié en 1745 à Londres À Paraphrase on Romans, dont les notes ne sont pas sans mérite, mais imprégnées d’arianisme.

    1. TCHÈQUES##

TCHÈQUES (VERSIONS) DES ÉCRITURES.

Voir Slaves (Versions), col. 1807.

    1. TEBBAOTH##

TEBBAOTH (hébreu : Tabbd'ôf ; Septante ; Tagaw6), chef d’une famille de Nathinéens. II Esd., vii, 47 (hébreu, 46). La Vulgate écrit ce nom Tabbaoth, IEsd., il, 43. Voir Tabbaoth, col. 1967.

    1. TEBBATH##

TEBBATH (hébreu : Tabbâf, Septante : Tagâfr), localité dont le site n’a pas été retrouvé. Les Madianites, poursuivis par Gédéon, s’enfuirent jusqu'à Bethsetta, vers Séréra (inconnu ; omis dans la Vulgate), jusqu’au bord d’Abel Méhula, prés de Tebbath. Jud., vu, 22 (Vulgate, 23). Le contexte montre qu’on est dans les environs du Ghôr du Jourdain. Quelques interprètes croient que Tebbath peut être le Tubuhhat Fahil ou « Terrasse de Fahil » que décrit Robinson, Biblical Researches in Palestine, t. iii, 1856, p. 321, 325. Il est probable en tous cas que Tebbath était au sud deBethsan.

    1. TÉBETH##

TÉBETH (hébreu : têbét ; Septante : àoip [le mois est changé] ; en assyrien : tibituv), dixième mois de l’année juive, de 29 jours, comprenant la fin de décembre et la première partie de notre mois de janvier. Il n’est nommé qu’une fois dans l'Écriture. Esth., ii, 16. Voir Calendrier, t. ii, col. 66.