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2003
2004
TARGUMS


zu Bacher’s kritischen Untersuchungen, ibid., 1875, t. xxix, p. 157-161 ; Bâcher, Gegenbemerkungen, etc., ibid., p. 319-320 ; C. Cornill, Z)os Targum zu den Propheten, dans Zeitschrifl fur die alttestamentliche Wissensehaft, 1887, p. 177-202 (pour Isaïe, Jérémie et les petits prophètes) ; Das Buch des Propheten Ezechiel, 1886, p. 110-136 ; H. YVeiss, DiePeschitta zuDeuterojesaia undihrVerhâltniss zu massoret. Text. LXX und Targum, Halle, 1893 ; M. Selbôk (Schonberger), Die syrische Uebersetzung der zwôlf kleinen Prophetenund ihrVerhâltniss zudem Targum, Breslau, 1887 ; A. Adler, dans Jeivish Quarterly Beview, 1895, t. vii, p. 630-657(surNahum) ; Bacher, 161’d v 1899, t. xi, p.651655 ; A. Wunsche, Einige Lesearien des sogenannten Targum Jonathan zu den Propheten, dans Vierteljahresbericht fur Bibelkunde, i$Ob, 1. 1, p. 274-275.

III. LES TARGUMS LE JÉBUSÂLEM SUR LE PEXTA tmuque. — Il y en a deux, sinon même trois. — 1° Le targum du pseudo-Jonathan. — Hai Gaon l’attribuait aux anciens sages de Palestine (ni’-v » siècle). Ce n’est qu’à partir du xive siècle qu’on l’a attribué à tort à Jonathan ben Uzziel. On explique généralement cette erreur d’attribution par une fausse lecture de l’abréviation >n, Targum Jeruschalmi, comme si elle signifiait : Targum Jonathan. Son origine palestinienne est certaine ; il est écrit dans le dialecte araméen de la Palestine. Il est complet et traduit le Pentateuque entier, sauf 12 versets. On l’appelle aujourd’hui le premier targum de Jérusalem sur le Pentateuque. Il date du vu » siècle. Il nomme les six ordres de la Mischna, Exod., xxvi, 9, la femme et la fille de Mahomet. Gen., xxi, 21. Son auteur a utilisé le targum d’Onkelos. Les preuves qu’on a données parfois de son antiquité ne sont pas fondées. Voir G. Dalman, Die Worte Jesu, p. 67-69. C’est une paraphrase plutôt qu’une version. Il adopte les légendes de Yhagada et développe l’histoire sainte conformément aux idées populaires du temps. Il explique les métaphores, écarte les anthropomorphismes, idéalise les héros et cache leurs fautes. Son angélologie et sa démonologie sont assez développées. Il remplace les anciens noms géographiques par les noms modernes. L’auteur y a mis ses idées religieuses, métaphysiques et morales. Tout cela est d’un intérêt fort secondaire pour l’exégèse.

Ce targum a été édité pour la première fois à Venise, en 1591. Il est aussi dans la Polyglotte de Londres. M. Ginsburger l’a réédité d’après un manuscrit de Londres (British Muséum, addit. 27032). Pseudo-Jonathan, Thargum Jonathan ben Usiël zum Pentateuch, Berlin, 1903. Ce manuscrit avait été signalé et décrit par W. Barnstein, dans Jeivish Quarterly Beview, 1899, p. 167-171. La Genèse a été éditée avec une traduction allemande par M. Altschùler, dans Orbis antiquitatum, part. i, t. i, fasc. 1, Leipzig, 1910. Version anglaise par Etheridge. Voir plus haut. Cf. Winer, De Jonathanis in Pentateuchum paraphrasi chaldaica, Erlangen, 1823 ; H. Petermann, De duabus Pentateuchi paraphrasibus chaldaicis, part. i, De indole paraphraseos qux Jonathanis esse dicitur, Berlin, 1829 ; S. Bær, Geist des Jeruschalmi, dans îlonatschrift fur Geschichte und Wissensehaft des Judenthums, 1851-1852, p. 235-232 ; S. Gronemann, Die Jonathan’sche Pentateuch-Ueberselzung in ihrem Verhâltnisse zur Balacha, Leipzig, 1879 ; A. Marmorstein, Sludien zum Pseudo-Jonathan Targum, 1. Das Targum und die apokryphe Literatur, Presbourg, 1905 ; S. Landauer, Ein intéressantes Fragment des PseudoJonathan, dans Festschrift dédié au D’A. Karkavy, Saint-Pétersbourg, 1908.

2° Les fragments d’un targum sur le Pentateuque, ou le second targum de Jérusalem. — Ce targum n’est pas complet, il ne comprend qu’un certain nombre de sections ou de versets du Pentateuque.il n’a peut-être

jamais été achevé. Il ressemble au targum précédent. On a expliqué leurs ressemblances et leurs relations de différentes manières. Zunz a cru y reconnaître deux recensions du même targum, indifféremment citées sous le nom de targum de Jérusalem ; le targum fragmentaire aurait été autrefois complet. Geiger y a vu une collection de quelques gloses, non pas du pseudo-Jonathan, mais d’une recension primitive. Seligsohn et Volck ont cru y reconnaître un supplément hagadique et une collection de gloses marginales et de variantes du targum d’Onkelos. Pour Bâcher, ce serait un recueil de morceaux d’un plus ancien targum palestinien, fait d’après Onkelos et le pseudo-Jonathan. Bassfreund en fait une version d’un targum de Jérusalem, rédigée d’après Onkelos et plus ancienne que le pseudo-Jonathan, ^ette conclusion est adoptée par Ginsburger pour le fond, et les critiques les plus récents tiennent généralement le targum fragmentaire comme antérieur à celui du pseudoJonathan, et ils le considèrent comme un essai d’adaptation du targum d’Onkelos au milieu palestinien avec des additions prises de diverses sources, talmudiques et posttalmudiques. Il serait du VIIe siècle et d’origine palestinienne.

Il a été édité pour la première fois en entier dans la Bible rabbinique de Venise, 1517, sous le nom de Targum Jeruschalmi, et réédité dans la Polyglotte de Londres ; une partie avait été imprimée à Lisbonne, en 1491. Le manuscrit hébreu, n. 1, de la bibliothèque de la ville de Nuremberg, ressemble à cette édition. M. Ginsburger a publié les variantes du Vaticanus 440 et du manuscrit de Leipzig, n. 1, Das Fragmententargum ( Targum jeruschalmi zum Pentateuch), Berlin, 1899, à la suite de l’édition du manuscrit n. 110 de la Bibliothèque nationale de Paris, avec les citations qui en sont faites dans les anciens écrivains ; sur ces citations, voir les additions de Marx, dans Zeitschriftfùr hebràische Bibliographie, 1902, p. 55-58, 91-122, et par Ginsburger, p. 122-123.Il a comparé le manuscrit du Vatican et celui de Paris, dans Zeitschrift der deutschen morgenlândischen Gesellschaft, 1903, p. 67-80. Il a édité de nouveaux fragments, une feuille provenant d’une gueniza et contenant le commencement du Deutéronome. Ibid., 1904, p. 375-378. M. Weiss, Ein intéressantes Targumfragment in der Geniza, 1903. Dalman a décrit le ms. addit. 27031 du British Muséum, dans Monatschrift fur Geschichte und Wissensehaft des Judenthums, 1897, p. 454-456. Cf. Barnstein, dans Jewish Quarterly Beview, 1899, p. 167-171. La Genèse a été éditée, en texte araméen et traduction allemande, avec le targum du pseudo-Jonathan, par M. Altschùler, dans Orbis antiquitatum, Leipzig, 1910, part. i, t. i, fasc. 1. P. Tayler a publié une version latine de l’édition de Venise, Targum Hierosolymitanuminquinquelibros legis lingua chaldaica in latinam conversum, Londres, 1649. Etheridge en a donné une version anglaise dans l’ouvrage déjà cité.

Cf. Seligsohn et Traub, Veber den Geist der Uebersetzung des Jonathan ben Vsiel zum Pentateuch und die Abfassung des in den Editionen dieser Uebersetzung beigedruckten Targum Jerusclwlmi, dans Monatschrift de Frankel, 1857, p. 96-114, 138-149 ; Geiger, Das jerusalemische Thargum zum Pentateuch, dans Urschrift und Uebersetzungen der Bibel, p. 451-480 ; Seligsohn, De duabus Hierosolymitanis Pentateuchi paraphrasibus, Breslau, 1858 ; W. Bâcher, Das gegenseitige Verhâltniss der pentateuchischen Targu-’mim, dans Zeitschrift fur deutsche morgenlândische Gesellschaft, 1874, p. 59-71 ; P. de Lagarde, Eine vergessene Handschrift des sogenannten Fragmenttargums, dans Nachrichten von der kônigl. Gesellschaft der Wissenschaften zu Gôttingen, 1888, p. 1-3 ; J. Bassfreund, Das Fragmenten-Targum zum Pentateuch, sein Ursprung und Charakter und sein Ver-