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TABERNACLE


au sud, et l’entrée à l’est. Cet espace, d’environ 1 350 mètres carrés, diminué de celui qu’occupaient l’autel et le tabernacle, ne pouvait guère recevoir que les lévites et les prêtres chargés du service religieux de chaque jour. — La clôture consistait en rideaux soutenus par des colonnes. Il y avait vingt colonnes sur chacun des grands côtés, et dix sur chacun des autres, ce qui formait un total de soixante colonnes, bien qu’à la suite de Philon quelques auteurs en aient réduit à tort le nombre à cinquante-six. Il est naturel, en effet, de supposer que la mesure des entrecolonnements était représentée par un nombre simple et entier, soit cinq coudées. Cette mesure, portée vingt fois sur les grands côtés, donnait cent coudées réparties entre vingt et une colonnes ; portée dix fois sur les petits

de lin tordus ensemble, de manière à fournir une étoffe solide et consistante. Ce lin gardait sans doute sa couleur naturelle, car il n’est pas dit qu’il dût être teint. Il en était autrement pour le rideau qui fermait l’entrée de l’enceinte. Le petit côté oriental continuait l’enceinte avec ses trois colonnes de droite et de gauche. Mais les quatre colonnes du milieu servaient à supporter un rideau, large de vingt coudées, et fait de lin retors, avec des dessins variés en fils de pourpre violette ou écarlate et de cramoisi. Le texte ne parle que d’une seule tenture ; par conséquent le rideau d’entrée était d’une seule pièce. On l’écartait sur les côtés pour entrer, et peut-être l’élevait-on tout entier jusqu’à la tringle, quand il fallait rendre libre toute la largeur de l’entrée. La hauteur de ce rideau était de cinq coudées

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1 / — jj— - 433. — Le Tabernacle. D’après Riehm, Handwbrterbuch der bibl. Alterth., 2- édit., 1894, t. ii, p. 1586.

côtés, elles donnait cinquante coudées réparties entra les deux colonnes extrêmes, déjà comptées, et neuf colonnes intermédiaires ; d’où un total général de soixante colonnes. En réalité, on voyait vingt et une colonnes sur les grands côtés et onze sur les petits ; mais de la sorte, les colonnes d’angles figuraient deux fois. On ne comptait donc, en somme, que les entrecolonnements, ou, si l’on veut, les colonnes, mais en n’attribuant qu’une colonne d’angle à chaque côté. — Il n’est pas dit de quelle matière étaient faites les colonnes ; elles devaient être en bois, comme celles du tabernacle lui-même. Des socles d’airain leur servaient de bases, et leurs chapiteaux étaient revêtus d’argent. Les colonnes et leurs socles ne faisaient qu’un, sans doute. Quant aux chapiteaux, seulement revêtus d’argent, ils devaient être en bois, comme le fût de la colonne. Josèphe, Ant. jud., III, VI, 2, prétend que les socles étaient dorés, mais que la partie enfoncée en terre était d’airain et avait la forme d’une pointe de lance, (raupM-rijptT !  ; . Ces pointes seraient les pieux d’airain, yetêdôt, nza-oa/oi, paxilli, dont il est question Exod., xxxviii, 30. À ces colonnes étaient fixés des crochets d’argent, pour soutenir des tringles d’argent auxquelles on suspendait les tentures. — Les tentures étaient en lin retors, SêS, c’est-à-dire en tissu fait de plusieurs fils


(2 m 62), comme d’ailleurs celle de toute l’enceinte. A supposer que la tenture formant enceinte tombât jusqu’à terre, il était impossible à un homme de voir pardessus ce qui se passait à l’intérieur. Exod., xxvil, 919 ; xxxviii, 9-20. — Au dedans du parvis, entre la porte et le tabernacle, s’élevait l’autel des sacrifices ; du côté nord était placée la cuve d’airain. Voir Autel, t. i, col. 1268 ; Mer d’airain, t. iv, col. 982.

2° Le tabernacle. — Les parois du tabernacle étaient en planches d’acacia, voir Acacia, t. i, col. 103, longues de dix coudées (5 m 25) et larges d’une coudée et demie (0 m 79). Josèphe, Ant. jud., III, vi, 3, leur assigne une épaisseur de quatre doigts (0 m 08). Il fallait vingt planches pour les deux parois latérales, ce qui donnait à l’ensemble une longueur de trente coudées (15 m 75), et six planches pour le fond. Chaque planche était munie, à sa partie inférieure, de deux tenons destinés à s’emboîter chacun dans un socle d’argent. Aux six planches du fond s’en ajoutaient deux autres pour former les angles. Chacune de ces dernières était double, composée de deux parties solidement assemblées, probablement à angle droit, et ne reposant pourtant que sur deux socles d’argent. La partie qui faisait angle devait s’abattre sur la dernière planche du grand côté. Le fond, comprenant ainsi huit planches, donnait à la construc V - 62