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T, consonne qui rend dans notre langue les lettres hébraïques teth et thav. Voir ces deux mots. Dans les noms propres, le teth et le thav sont rendus tantôt par t, tantôt par th. Voir à Ta, Te, Ti, To, Tu, les noms propres qui ne se trouvent pas à Tha, The, Thi, Tho, Thu, et réciproquement.

    1. TABBAOTH##

TABBAOTH (hébreu : Tabbd’ôt ; Septante : TotêatiO), Nathinéen dont les descendants ou la famille retourna de la captivité de Babyloneen Palestine avec Zorobabel. I Esd., Il, 43 ; II Esd., vii, 46. Dans ce dernier passage, la Vulgate écrit le nom Tebbaoth.

    1. TABÉE##

TABÉE (hébreu : Tébatt ; Septante : Taêlx), le plus âgé des quatre fils qu’eut Nachor de Roma, sa femme de second rang. Gen., XXII, 24. Certains commentateurs ont établi une relation entre ce nom et celui de la ville syrienne de Thébath, I Par., xviii, 8, nommée Bété. II Sam. (Reg.), viii, 8. Voir Bété, t. i, col. 1645.

    1. TABÉEL##

TABÉEL (hébreu : Tâbe’êl ; Septante : Taêerpi), père d’un personnage anonyme que les ennemis d’Achaz voulaient établira sa place roi de Juda. Is., xii, 6. « Le fils de Tabéel s nous est inconnu. On a supposé qu’il pouvait être le père de Rasin. H. Winckler, AUteslamentliche Untersuchungen, 1892, p. 74-75. Cette hypothèse, comme beaucoup d’autres, anciennes et modernes, qui en font un Êphraïmite de l’armée de Phacée ou un Syrien de l’armée de Rasin, etc., ne peut se fonder sur aucune preuve sérieuse. L’étymologie même du nom est controversée : Gesenius, Thésaurus, p. 546, l’explique simplement « Dieu est bon t et cette interprétation est la plus naturelle. Plusieurs savants modernes, prenant la syllabe finale’el pour l’adverbe de négation, y voient un jeu de mots dérisoire et traduisent « bon à rien, vaurien ».. — Dans le texte hébreu, I Esd., IV, 7, un des représentants du roi de Perse en Samarie qui écrivirent à Artaxercès pour empêcher la reconstruction des murs de Jérusalem, s’appelle aussi Tabéel. La Vulgate écrit Thabéel. Voir Thabéel. Ce nom semble indiquer qu’il était d’origine syrienne. Cf. Tabrémon, III Reg., xv, 18.

    1. TAB’ÊRAH##

TAB’ÊRAH (Septante : ’E|Aitups<7[jL.(S{), nom d’une station des Israélites dans le désert de Pharan, dans la péninsule du Sinaï. La Vulgate l’appelle Incensio, Num., xi, 3, et Incendium, Deut., ix, 22. Voir Embrasement, t. ii, col. 1729 ; Incendie, t. iii, col. 864.

    1. TABÉLIAS##

TABÉLIAS (hébreu : Tebalyâhû, « Jéhovah purifie) ; Septante : TaêXaî ; Alexandrinus : TageXia ; ), lévite de la descendance de Mérari, le troisième des quatre fils d’Hosa, un des portiers de la maison du Seigneur du temps de David. I Par., xxvi, 11.

    1. TABERNACLE##

TABERNACLE, construction portative servant de sanctuaire aux anciens Israélites.

I. Ses noms. — 1°’Ohél, o-xïjvyî, tabernaculum, la tente qui sert de demeure à Jéhovah au milieu de son peuple. D’autres substantifs sont parfois joints à ce mot pour le qualifier. Il y a d’abord’ôhél mô’êd, « tente de réunion », dans laquelle Dieu donne rendez-vous à son peuple, et spécialement à ceux qui ont mission de le représenter, les prêtres et les lévites. Les versions rendent ces deux mots par m-w< xoû p.ap-njp(ou, tabernaculum testimonii, « tente du témoignage ». Exod., xxvii, 21 ; xxx, 26 ; xxxiii, 7 ; Deut., xxxi, 14 ; Act., vii, 44, etc. Elles font venir mô’êd de’ëd, « témoin », tandis qu’il doit être rattaché à yd’ad, « appeler, convoquer « .D’ailleurs, le tabernacle est aussi appelé’ôhél hâ-êdut, « tente du témoignage », Num., IX, 15 ; xvii, 7 ; xviii, 2. Ce nom lui venait sans doute de ce qu’il contenait les tables de la loi, appelées elles-mêmes’êduf, « témoignage ». Exod., xxv, 16, 21 ; xxxi, 18. — 2° Miskân, <txi)vy|, tabernaculum, « habitation », la résidence de Dieu. Exod., xxv, 9 ; xxvi, 1 ; xl, 9 ; etc. On trouve encore les appellations miskân hâ’èdûf, ffxïivïi toO [/.apTupi’ou, tabernaculum testimonii, « résidence du témoignage », Exod., xxxviii, 21 ; Num., i, 50, 53 ; x, 11, tabernaculum fœderis, « tente de l’alliance », et miskân’ôhél, Exod., xxxix, 32, <rxïivr|ToO |i « pcupiov, tabernaculum et tectum testimonii, Exod., XL, 2, 6, 29. On voit par Exod., xxvi, 7, que les deux mots ne sont pas absolument synonymes, miskân désignant la demeure, uxyjviq, tabernaculum, et’ôhél, la couverture, le toit, <rxe7rij, tectum. — 3° Bêf Yehovâh, oîxo ; xupiov, domus Domini, « maison de Jéhovah », du Seigneur. Exod., xxiii, 19 ; xxxiv, 26 ; Jos., vi, 24 ; ix, 23 ; Jud., xviii, 31 ; etc. — 4° Qodés, désignant le tabernacle en général, âY ia(IT ^P IOV > sanctuarium, Lev., xii, 4, ou la partie appelée le Saint, àyiov, sanctuarium, Exod., xxvi, 33 ; Lev., iv, 6 ; Num., iii, 38 ; iv, 12, ou même le Saint des saints, âytov êawxepov, sanctuarium, Lev., xvi, 2. — 5° Miqdâs, àfiaffiia, sanctuarium, Exod., xxv, 8 ; Lev., xii, 4 ; xvi, 12 ; Num., x, 21 ; xviii, 1 ; etc. — Hêkâl, vaii ; , templum, I Reg., i, 9, « temple ».

— Ces différents noms indiquent déjà la destination du tabernacle : c’est un lieu sacré, dans lequel Dieu veut’bien résider spécialement, pour que les hommes puissent s’y rencontrer avec lui. Josèphe, Ant. jud., 111, VI, 1, l’appelle vab ; |*eTaq ?£pO|ji£voî xal <ru|j.irspcvo<TT<3v, « un temple portatif et circulant », faisant ainsi allusion à ses translations.

II. Sa disposition. — Les chapitres xxvi, xxvii et xxxviii de l’Exode donnent la description du tabernacle. Les mesures y sont évaluées en coudées. Il est probable que l’on s’est servi de la coudée égyptienne, valant 0m525. Le tabernacle comprend deux parties très distinctes, une enceinte fermée ou parvis, et, à l’intérieur de cette enceinte, le tabernacle proprement dit (fig. 433).

1° L’enceinte ou parvis. — Cette enceinte formait un rectangle long de cent coudées (52m50) et large de cinquante (26m25). Les grands côtés étaient au nord et