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PU — PUB

PTY.

PTOLÉMAÏS, ou plutôt PTOLÉMAÏDE. Nom propre de ville. Voyez Âcre.

PTOLÉMAÏTES. Anciens Seûaires Gnostiques qui ont été ainsi nommt ; s de Ptolcmée leur Chch PtoUmaict. Cet homme qui avoit beaucoup d’érudition, ajoura plusieurs rêveries aux (’) stèmcs des Guortiques, qui l’avoient précède, & entr’autres à celui des Valenfusiens. Saint Epiphane a parlé fort au long de ces Pcolémasses, h£r. s,, >-^’ rapporte une lettre de Ptolé mée à Tlora, où cet hérétique expose les visions. 1 ! prétenduit que dans la Loi de Moise il faisoit çsillin guer trois choses, n’étant pas toutes de la même main, mais une partie, dit’où il, venoit de Dieu ; une autre partie venoit de Mo’iTe, <5>^ il y avoit une troisième partie qui n’étoit ni de Drisu, ni d’Moïle, mais qui consistoit en de pures traditions des anciens Docteurs.

PTOLÉMÉTA. Voyez Tolométa.

☞ PTOLOMÉE. Ancien Philosophe, Auteur d’un Système du monde. Claude Ptolomée, natif de Peluse, proposa ce Système du Ciel environ l’an 130 depuis la naissance de Jésus-Christ : il plaça la terre immobile au centre du monde : autour de la terre il fit tourner d’occident en orient la Lune en un mois, Mercure en trois, Vénus en huit, le Soleil en un an, Mars en deux, Jupiter en douze, Saturne en trente, & les Étoiles en vingt-cinq mille ans, environ.

☞ Outre ce mouvement périodique, Ptolomée donne à tous les Aflres un mouvement diurne autour de la terre d’orient en occident.

☞ Ce système est tout-à-fait risible : il a contre lui toutes les raisons qui paroissent établir l’hypethèle de Ce pernic, & les observations astronomiques, qui démontrent que Mercure & Vénus n’ont aucun mouvement périodique auteur de la terre.

☞ C’est ce même système qu’un Roi de Castille, dans un temps où l’on n’avoit rien de mieux, trouvoit si ridicule, qu’il disoit en homme plus physicien que dévot, que il Dieu l’avoit appelé a ton Conseil quand il créa le monde, il lui auroit donné de bons avis. Voyez Copernic, Monde de Descartes, Système.

PTY.

PTYALAGOGUE. Adj. souvent employé substantivement. Médicament qui excite le ptyalisme ou la saliva non. Il y en a qui excitent uije salivation universelle, ou un Hux de bouche, comme le mercure ; d’autres qui n’en provoquent qu’une particulière, comme les apophlegmatismes ou malHcatoires, le tabac, la pirèthre, le gingembre, 6 c. Ce mot est grec ir%« Aa>B> »(, qui vient àtMaMn, salive ou crachat ^ & de d’jf", chassiîr, pousser, provOiluer.

☞ PTYALISME. s. m. ’Terme de Médecine. Mot grec ! r1vaA.K<. ; ’ !, synonyme de salivation, crachement fréquent, continuel ; suite des fitations mercurielles qui agacent les nerfs qui vont aux glandes salivaires.

PTYAS, ou PTYADE. s. m. C’est le nom d’une forte d’aspic, qui jette son venin en crachant & non en mordant, d’où il tire son nom. L’Auteur du Traité de la Thériaque, que quelques uns étoient être Galien, dit que ce fut d’xmptyas dont Cléopatre se servit pour s’cmpoisonner ; que cette forte d’aspic qui se trouve en Egypte alonge son cou, à proportion de la distance qui est entre lui & les passans, afin de leur lancer son venin mortel au visage.

PU.

PU. s. m. Terme de Relation. Nom d’une mesure de longuent à la Chine. Pu. C’est à-peu-près une lieue d’Espagne. Car dix p ; l sont le chemin d’une journée, qu’on appelle j-cAi^n. Le pu se divise en dix si, qui est la longueur de chemin que peur porter la voix humaine, dans un pays plat, & pendant un beau temps. Maffée, Hist. Indu. L. VI.

PU. Ville de la Chine, dans la province de Chansi, au département de Pingyang, seconde Métropole de la Province.

☞ Il y a une ville & forteresse de même nom, dans la même province, & au même département. Elle est de 7 d. 28’plus occidentale que l’ekiiig, sous les J(S d. 1.-]’de lat. septent. Atlas SiiJiNSis.

PUA.

PUAMMENT. adv. D’une manière puante. Putidè, face, fœtidè.

☞ On dit figurément, mentir puamment ; pour dire, grossicrement & impudemment. E.xpression du styie familier, selon l’Acad. Cela ne me paroit d’aucun style.

PUANT, ANTE. adj. Qui a une odeur forte & désagréable, qui offense le nez & le cerveau. QLidus, putidus, graveolens. Un égoût puant. Il a les pieds puans, l’haleine puante. Cette viande est puante, c’est-à-dire, garée, corrompue. Les rôles hrûlccs, & le vin jeté dans le ftu, donnent des vapeuii puantes.

Puant, en termes de Chasse, se dit des renards, des blaireaux, des sangliers, 6"c. qu’on appelle hèxzs puantes. Anhnalïa olida.

Puant, est aussi quelquefois substantif. C’est un puant. L’Acad. Graveolens, Jœtcns.

☞ Puant. s. m. Animal quadrupède de l’Amérique septentrionale, ainsi nommé, parce qu’il a une odeur insupportable. Il est de la grandeur du putois. Il est noir, & il a sur le dos cinq bandes blanches. C’est pour cela qu’on l’appelle putois raye’.

Le lac des Puants, ou des Putéotamites. Lacus Putidorum, ou Puteotamitarum. C’est un des grands lacs du Canada, dans l’Amérique septentrionalf. Il est entre le lac supérieur & celui des Hurons, dans lequel il se décharge. U a pris son nom des Puréotamites, z<pptcs puants, parce qu’ils habitoient des lieux marécageux & puants, avant qu’ils vinllént se loger sur ses bords. Maty.

PUANTEUR. s. f. 0Cr Mauvaise odeur qui s’exhale d’un corps. Fœtor, putor, graveolentia. La. pumteur d’un égoût, d’un maiais. Ls. puanteur de l’haleine vient ordinairement du poumon attaqué, c’uanteur, exhalaison puante qui s’élève des lieux où il y a des mines de loutre. Meph’uis,

PUB.

PUBÈRE. adj. m. & f. Terme de Jurisprudence. Qui a atteint l’âge de puberté. Puber. Les filles, en droit, sont réputées pubères à douze ans, & les garçons à quatorze.

PUBERTÉ. s. f. État des filles qui ont atteint l’âge de douze ans, ou des garçons qui ont atteint celui de quatorze. ☞ C’est l’âge défini par les lois, où les garçons & les filles sont capables de contracter mariage. Pubertas. L’âge de puberté est une majorité naturelle pour contracter mariage.

☞ Ces mots viennent de pubes, poil follet. Pubere, commencer à avoir du poil.

PUBIS. s. m. Terme d’Anatomie, qui se dit d’un des os innominés. Il est situé à la partie antérieure & supérieure du bassin. On l’appelle autrement l’os du pénil, ou l’os barré. Os pubis, vel pectinis.

PUBLIC, IQUE. Adj. souvent employé substantivement. Terme relatif & collectif à particulier. Publicus. Qui concerne le général. Le général des citoyens, ou des hommes, la société civile, tout le peuple en général, le gros de la multitude. La morale des Payens ne prêchoit autre chose que l’amour du bien public, & la conservation de la République. Sous Louis XI, il y eut en France la guerre du bien public. C’est ainsi qu’on appeloit la guerre civile. Ceux qui se plaignent du public, n’ont pas toujours raison. Bell. Quelque décrié que soit le public, il n’y a pas de Juge plus incorruptible, & tôt ou tard il rend justice. Boil. Auguste n’eut rien à souhaiter du public, ni le public de lui. S. Evr. Le public veut qu’on le respecte, & se soulève contre ceux qui l’abordent avec trop de confiance. Bail. Le