Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VII.djvu/219

Cette page n’a pas encore été corrigée

RED

icho redît tour ce qu’on chante, dintantihus ûjfûn.ii.

Redire, ligmhe aullî, ivvclci—, lapporcer aux aunes ce qu’on a entendu. lUvdan, pucUcare, rejerrcll ne faut lien dite devant un indilcrct, il va tout udire aulfi-tôt. Vous allez reJ : rc ce qu’on vous a dit en (ccret. Mol. Il y a des gens qui iie veulent pas lavoir les choies pour les lavoir, mai’, leulemcnt pour les redira.

Redire, lignifie auili, trouver mauvais, reprendre. Carpereyiir^ueri.’, rcpreke/idere. On ne trouve point à redire a vos plailirs, mais ne perdez pas votre lortune. Un livre a beau être parfait, un critique y trouve toujours à redire. Il y a des gens qui font prot-’ellion de n’cllimcrrien, & de trouver à redire à tout. Bouh. Momus trouvoit à redire que le taureau eût les cornes au-dellus des yeux, & difoit qu’il les devoit avoir audelFous afin qu’il vît où il Frappoit. Abl.

REDIT, ITE. part.

REDISEUH. f. m. Qui répète ce qu’il a déjà dit, ou ce qu’il a oiii dire à d’autres ; qui va redire, rapporter aux autres ce qu’on dit d’eux. Ne difons rien devant cet homme —la, c’efl : un redifcur. Un long redifeur de chofes fatiguantes. Bens. Ce mot ne peut paiîer que dans le Ityle badin & familier.

REDISTRIBUER, v. a. <Sc rédupl. Diftribuer de nouveau. De novo diflrihuere. Il vient beaucoup d’argent au Tréfor royal, mais de-îà il le redijlnbue au peuple, aux fujcts du Roi.

Redistribuer, le dit aufTî au Palais des procès quifont remis au Grerte lorlqu’un Rapporteur eft mort, ou reculé, ou ne veut plus être Juge, quand le prclîdent en commet un autre. Les plaideurs ont grand foin de briguer un Rapporteur, quand il faut rediftrihuerles procès.

REDISTRIBUTION, f. f. Nouvelle diftribution. AWa dijlributio, iteraca. Il le fait une redijlribution des eaux de fontaine à un tel regard. Ce Piélident a fait la redifirihution de ce procès fur un placer.

; |C ? La rediftribution d’inftance ou de procès a lieu 

quand le rapporteur ell reculé juftemenr, ou qu’il fe déporte de lui même du rapport ; quand il le défait de la charge, ou qu’il vient à mourir pendant la pourfuite du procès.

HO" REDIT, f. m. Pour redite:admis dans le ftyle familier.

Car tous les dits & redits

De ces vieux rêveurs de jadis

Ne font que contes d’Amadis.

REDITE, f. f. Répétition de ce qu’on a déjà dit. Repcritio, iteratio. Cet Avocat eft ennuyeux à caufe de fes continuelles redites. C’eft le propre de la paffion d’ufer de redites, &C d’exprimer la même penlée avec toutes les paroles qui fe prélentent. Bouh. Il laut éviter les redites ; on n’aime point à entendre ce qu’on fait déjà. S. EvR. Les redites lont diflérentes des répétitions ; les répétitions regardent les chofes, & les redites regardent les mots. Réflex. Les redites vicieules gâtent encore plus le dilcours que les mauvailes répétitions, parce que les redites des choies font plus ennuycules que les répétitions des mots. Id. Les redites ont un droit d’ennuyer qu’elles ne perdent j.iniais. Ch. d’Herv.

fCT REDIVIVE. f. m. Qui revient à la vie. C’eft un mot que l’on a comme confacré aux Vainpires. Ce font des morts qu’on a enterrés comme tels, auxquels on attribue néaninoins des choies qu’ils ne fauroient opérer fans vie. J^ove-^ Vampire. Le redivive fort de fon tombeau, va la nuit embralfer Se ferrer violemment les proches ou les amis, & leur fuce le fang julqu’a les affoiblir, les exténuer & leur caufer enfin la mort. Le P. Calmet emploie fouvent ce mot qui vient du latin rcdivivus.

REDNITZ. N ;)m d’une rivière de F; anconie. Vadiamia. Elle prend fa fourceà la ville de Wciffemb airg, dans TEvéché d’Aichftet, travcrfele iMuquifat d’Ohnfpach & ! Evéché de Banberg, baigne la ville dt— ce nom, &fe décharge peu après dans le Meyn. Maty.

REDOMPTER, v. a. & rédupl. Dompter c ! c nouve.au. herùm dornare ^juhrnitccre, Jubii^ere. Les Allemands ont Iccoué plulieurs fois le joug de la domination Romaine, mais ils ont toujours été redomptés. REDCJN, appelé aulli Redou ou Rodou. f. m. Sorte d herbe qui le fubftitue a la place du tan pour apprêter les cuirs.

REDON. Nom d’une ville avec une Abbaye de Bénédictins. Roto. Elle est dans la Bretagne, province de France, sur la Villaine, à 10 lieues de Vannes vers l’orient. Voyez Valois, Not. Gall. p. 481.

REDONDANCE, s. f. Vice du discours qui naît de la luperHuité des paroles. Redundantic, exuberantia. La redondance des termes rend un ftyle foible et languissant.

Redondance, eft un terme didactique, formé du latin redundantia. Il eft, dit-on, fynon) me à pléonafme. Foy. ce qu’on en dit au mot Pléonasme. Il eft plutôt lynonymeà périllologie, & à ce qu’on appelle Battologie.

REDONDANT, ANTE. adj. Ce qui eft de trop, & qu’on peut retrancher comme lupeiBu. Redundans y exuberans. Les mots parfaitement lynonymes loiit rtdondans. Il faut ôtcr dans le ftyle ce qui zH redondant. Vaug. Rem. On le dit aulli des phrales entières, des chapitres d’un livre, des claufes d’un contrat qui font inutiles.

REDONDELE. Redondela. Ville d’Efpagne dans la Galice, avec un bon château, au fond d’un petit golfe. REDONDER. v. n. Etreluperriu, inutile, furabondant. Redundare. On ne peut louffrir dans les vers & dans le beau ftyle, les mots qui redondent j quine lervent de rien, qui iont ablolument oilifs. ô^’REDONDESCO, ou REDOLDESCO, Ville d’Italie, dans le Mantouan, fur le Tanaro, entre Marian & Marcaria.

KEDO’bi’DO. Retona. Ville de Portugal dans la province de Beira, avec titre de Comté, à 6 lieues de Coimbre.

REDONNER, v. a. & rédupl. Donner une féconde fois. Iterum donare, redonare, —retradere. La donation qu’il avoir obtenue de cette terre étant nulle, il fe l’eft fait redonner une féconde fois. Redonner, lignifie auffi, donner à plulieurs reprifes. Crebrihs donare. Cette lemme donne & redonne tous les jours à fa fille cent bijoux. Redonner, fe dit encore de la rétrocelTion qui fe fait d’une donation. Dono acceptum reddere. On lui avoir donné une maifon à des conditions onéreufeSj il l’a redonnée à celui de qu’il l’avoir eue, il la lui a rendue.

<i^— Redonner, lignifie aulli donner, même pour la première fois, une choie qu’avoir déjà eue celui à qui on la donne. La prélence du général redonna du courage aux troupes. Animum reddere. Bedonner l’elpérance. Hyperboliquemenr, ce remède m’a redonné la vie. Revocavit ad vitam.

Redonner, v. n. Ternie de l’art miliraire, lignifie, Re ■’ venir à la charge. Foye^ Charge. On avoir mis les eu I nemis en déroure, mais ils fe lonr ralliés. Se ont redonné de nouveau. On dit auili lamilièrement la pluie redonne de plus belle, quand elle redouble. Imbercrebrefcit.

On le dit aulîi en Fauconnerie des oifeaux qui le remerrenr de nouveau à la pourfuire du gibier, qui fe reguindent en l’air. De integro pradam impetere. Redonner, avec le pronom perfonnel, lignifie, fe hvrer, s’abandonner enrièrement. Se dedere, tradcre. Son amour le r’alluma, & il le redonna tout à elle. ■Vaug..

REDONNÉ, ÉE. part.

Redonné aux chiens. Terme de Chafle. Il fe dit d’un cerf qu’on a, requêté, lorfqu’on relance, & qu’on le redonne aux chiens. Ainfion doit dire : relancé & redonné.

REDORER. V. a. & rédupl. Dorer une féconde fois une choie. Secundo inaurare. Il faut de temps en temps redorerez qui a été dédoré & : effacé par les injures de l’air.

Dd ij