d’Athènes ; de Pergé, Pergea ; la Scythique, Scythica ; la Taurique, Taurica ; Cariatide, Cariatis ; Dictynne, Dictynna ; Hemera, Hymnea, Ilithya, Leucophrys, Ops, &c.
Quelques Savans qui ont cherché l’origine des Fables trouvent beaucoup de rapport entre Diane & la fille aînée de Job. Celle-ci s’appelle ימימה, Jmimah, de יום, jour ; de même que Diane s’appeloit en Grec Ἡμέρα, hemera, jour, & en Latin Diana, de dies, jour. 2o. Les Anciens disoient que Diane étoit Persienne, & Jemimah étoit de l’Orient, de l’Arabie, pays oriental, que les fables ont pu confondre avec la Perse, qui étoit plus connue, l’Arabie sur-tout ayant fait partie de l’Empire de Perse. Diane étoit une Déesse champêtre & montagnarde, habitant les déserts & les forêts ; l’Arabie a toujours été pleine de montagnes & de déserts. Enfin, on loue la beauté de Diane, & c’est pour cela qu’on lui donne le nom d’Ἡμέρα, jour, Diana ; ce qui convient fort bien aussi à Jemimah. Voyez Spanheim, Hist. Jobi.
Le second emploi de Diane sur la terre étoit de présider aux accouchemens ; & en cette qualité elle étoit appelée Lucine, Lucina, Lochienne, Lochia, Ops, &c. Voyez Lucine.
DIANE. Arbre de Diane. Terme de Chimie. Dianæ arbor. C’est un mêlange d’argent, de mercure, & d’esprit de nitre cristallisés ensemble en forme d’un petit arbre.
Diane, est aussi un nom propre de femme, même dans le Christianisme. Diana. Diane de Poitiers, Duchesse de Valentinois, fut maîtresse d’Henri II. Diane légitimée de France, Duchesse de Castro, puis de Montmorency, étoit fille d’Henri II, & de Diane de Poitiers. Diane, ou Diana Mantuana, a excellé, dans le XVIe siècle, par les Ouvrages qu’elle grava en taille-douce.
Diane. s. f. Terme de Guerre qui se dit d’une certaine manière de battre la caisse au point du jour, pour éveiller les soldats. Extrema noctis vigilia. Battre la Diane.
Ce mot vient de l’Espagnol diana, qui a été fait de dia, ou de dies, parce que c’est un son de tambour qu’on fait dès le matin, dans le temps de la dernière sentinelle de nuit, en un corps-de-garde. Pomey.
DIANO. Nom de quelques lieux en Italie, en Latin Dianium. Ils furent ainsi nommés, probablement, dans l’Antiquité, parce qu’ils étoient consacrés à Diane. Diano, bourg de l’Etat de Genes, est près d’Oneglia, à trois lieues d’Albenga. Diano, bourg du Montferrat Savoyard, est à trois lieues au midi d’Alba. Diano, ville du Royaume de Naples dans la principauté citérieure, à quatre lieues au nord de Policastro : cette ville donne son nom à une grande vallée auprès de laquelle elle est. La vallée de Diano est arrosée de la rivière de Botta, & abondante en grains & en fruits. Valus Diana. Diano est la même chose en Italie que Diana en Espagne.
DIANTRE. s. m. Terme populaire dont se servent ceux qui se font scrupule de nommer le Diable. Allez au diantre. Abi ad Acherontem. Au diantre soit l’engeance. Je voudrois que cela soit au diantre ; pour dire, au Diable. On dit aussi absolument, diantre, par manière d’exclamation. Proh ! Papæ ! Diantre ! que dites-vous là ? Comment diantre voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? Moliere.
On dit que ce mot diantre vient du nom de Dinant, ville des Pays-Bas. Voyez DINANT.
DIANUCUM. s. m. Terme de Pharmacie, est une espèce de rob, fait avec du suc de noix verte & du miel, qu’on cuit ensemble par un feu médiocre jusqu’à consistance de miel : c’est le rob de noix. Il est propre pour fortifier l’estomac, pour faire suer, & pour résister au venin. On dit aussi Diacaryon.
Ce mot a été fait de nux, noix.
DIAPALMA. s. f. Terme de Pharmacie. Sorte d’emplâtre ainsi nommé, parce qu’on y faisoit entrer la décoction des feuilles de palmier. Il est composé d’huile commune, de graisse de porc, & de litharge d’or préparée. Il est propre pour dessécher, pour résoudre, pour déterger & pour cicatriser. Cet emplâtre est beaucoup moins en vogue à Paris, depuis qu’on a commencé à employer l’onguent de la mère.
DIAPASME. s. m. Parfum qu’on emploie sur le corps, de quelque forme qu’il soit, comme les poudres, les essences & les pommades odorantes. Diapasma.
Ce mot vient du Grec διαπάσσειν, qui signifie, Arroser.
DIAPASON. s. m. Terme de Musique. C’est un intervalle de Musique dont la plupart des Auteurs qui ont écrit de la théorie de la Musique, se sont servis pour expliquer l’octave des Grecs aussi-bien que du diapente, diatessaron, hexacorde & tetracorde ; pour dire, les quintes, quartes, tierces & sixièmes. Le diapason est la première des consonnances simples, lequel simplement considéré est un seul espace : que si on le considère diatoniquement par tons & semitons, il contient sept espaces, trois tons majeurs, deux mineurs, deux semitons majeurs. P. Parran.
Le Diapason a son intervalle du son grave à l’aigu en proportion double. Il contient sept intervalles, dont il y a trois tons majeurs, deux mineurs, & deux demi-tons majeurs. Quelques-uns croient que c’est la plus parfaite consonnance : c’est du moins une des trois consonnances parfaites. Le diapason est ce que nous appelons octave.
Diapason, chez les Artisans, & Facteurs d’instrumens, signifie une règle & mesure qu’ils ont pour marquer les tuyaux de leurs orgues, & pour percer les trous de leurs flûtes & hautbois en la juste proportion qu’il faut pour faire des tons, des demi-tons, & les consonnances justes.
Quand un carré est divisé en huit parallélogrammes égaux, la section qui sera faite de ces parallélogrammes par une diagonale, marquera tous les intervalles usités en la Musique & c’est sur ce principe qu’est fondé ce modèle des Ouvriers, qu’ils appellent diapason.
Il y a aussi un diapason des trompettes, qui sert de mesure pour les différentes grandeurs qu’elles doivent avoir pour faire les quatre parties de la Musique. Il y en a de même pour les saquebutes & serpens, qui montrent combien il les faut alonger ou accourcir pour descendre ou pour monter d’un ton ou d’un intervalle. Enfin le diapason se dit de ce qui fait, & qui marque la justesse des tons. On oppose le diapason tempéré au diapason parfait.
Les Fondeurs appellent aussi diapason, leur échelle campanaire, qui leur sert à connoître la grandeur, l’épaisseur & le poids de leurs cloches, qu’ils appellent autrement règle, bâton, ou brochette.
DIAPASONDIAEX. s. m. Terme de Musique. Espèce de consonnance composée. Il y deux diapasondiaex ; le majeur, qui est en proportion de 10 à 3 ; & le mineur, qui est en proportion de 16 à 5.
DIAPASONDIAPENTE. s. m. Terme de Musique. C’est une consonnance composée en proportion triple de 9 à 3, ou de deux fois six. Voyez le Traité de la Musique du Père Parran Jésuite. Le diapasondiapente est une symphonie qui se fait lorsque la voix va du premier ton au douzième son. Ce mot est un terme de la Musique des Grecs. Nous appelerions aujourd’hui cette consonnance une douzième.
DIAPASONDIATESSARON. s. m. Terme de Musique. Consonnance composée de 8 à 3. Le diapasondiatessaron est une symphonie qui se fait lorsque la voix va de son premier ton à l’onzième lieu. C’est une consonnance qu’on peut appeler l’onzième, comme on appelle la quarte, la quinte, &c.
DIAPASONDITON. Terme de Musique. Consonnance composée en proportion de 10 à 4, ou de 5 à 2.
DIAPASONSEMIDITON. s. m. Terme de Musique.
