Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trompé les espérances qu’elles avaient données. Elles ne sont, en quelque sorte, que les banquiers de ceux qui leur ont déposé leurs fonds ; leurs paiemens s’effectuent par des transferts sur leurs livres, et par conséquent tout abus est impossible. Comme leurs opérations sont réelles, et pour ainsi dire matérielles, elles n’ont d’autres événemens à craindre que l’incendie ou l’invasion de l’étranger, dangers communs à toute autre sorte de banque, et qui sont renfermés dans le cercle du possible dans lequel se meuvent toutes les affaires humaines.

Mais il est essentiel de remarquer que si les banques de dépôt n’ont que peu ou point d’inconvéniens, leurs services sont limités et resserrés dans un cercle étroit ; ils consistent à éviter au commerce les frais du transport de l’argent, les erreurs de compte, les pièces de monnaie fausses ou altérées, et la perte de temps qu’entraînent les paiemens en espèces monétaires.

Avec des bordereaux eh blanc que les commerçans reçoivent de la banque et sur lesquels ils inscrivent les transferts qu’ils veulent effectuer, ils peuvent, sans se déplacer, payer plus en une heure, qu’ils n’auraient pu le faire en un jour, s’ils avaient dû payer en monnaie d’or ou d’argent.

Les banques de dépôt sont donc éminemment économiques pour le commerce ; mais cette économie ne tourne pas seulement au profit des commerçans, elle concourt aussi à la prospérité géné-