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des risques qui jusqu’alors en avaient été inséparables.

Mais il ne suffisait pas au commerce de promettre de payer en monnaie de banque ; il fallait, pour qu’il pût tenir sa promesse, qu’il eût à sa disposition de la monnaie de banque, et comme la banque n’en accordait qu’avec des garanties suffisantes qu’elle lui serait remboursée en monnaie identique, on ne tarda pas à comprendre que les banques devaient, dans l’intérêt même du commerce, se charger de ses paiemens. Effectivement, les commerçans du lieu de l’établissement des banques déposèrent les fonds qu’ils gardaient dans leurs caisses particulières pour les besoins actuels et prochains de leur commerce. Par cette disposition générale, les banques furent investies des fonds du commerce local, et en prirent le nom de banque de dépôt ; c’est sous cette dénomination que se formèrent successivement les banques d’Amsterdam en 1609, de Roterdam en 1605 et de Hambourg en 1688.

C’était là sans contredit une grande et utile combinaison que cette première institution des banques. On devait en attendre les plus grands avantages, et ils ont en effet été réalisés. Ce n’était cependant que le premier pas dans le système des banques, et on ne tarda pas à leur en faire faire un plus grand et d’un plus vaste intérêt pour le commerce.

Comme la monnaie amassée dans les caisses