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qui ne les ont pas empêchés d’accumuler les arriérés et de les acquitter par des banqueroutes directes ou indirectes. Quelles en ont été les conséquences ? Voyez Banqueroutes.


ASSURANCES. — En économie politique, l’assurance se présente sous deux rapports de la plus haute importance pour la richesse sociale :

1°. Elle atténue la grandeur des risques que court le capital dans certains emplois, d’ailleurs utiles et profitables ;

2°. Elle encourage l’économie par des séductions qui manquent rarement leur effet.

Sous ce double point de vue, le but de l’assurance est la conservation et l’accroissement du capital, ce puissant et infaillible mobile de la richesse moderne.

Dans son principe, l’assurance n’embrassait que les risques maritimes ; mais elle a prodigieusement reculé ses limites depuis qu’elle a étendu ses opérations sur les incendies, la grêle et la durée de la vie des hommes.

Comment parvient-elle à maîtriser des événemens si indépendans de la puissance humaine ? Son système repose sur deux bases :

La vérité mathématique des probabilités physiques et morales ;

La généralisation des risques particuliers et la répartition des pertes sur les bénéfices de la totalité du capital assuré.