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à des ressources aussi désastreuses. Aussi n’en trouve-t-on des exemples que là où les capitaux sont rares et les besoins extrêmes.

TRAVAIL. — C’est le pouvoir inhérent à la nature humaine, de faire servir le monde matériel et intellectuel à ses besoins, à ses commodités et à ses jouissances ; ce pouvoir lui impose de pénibles devoirs, mais le récompense libéralement de ses peines par l’abondance des produits de son travail qui excédent toujours ceux qu’il peut consommer.

Ce surplus des produits du travail sur les consommations de l’ouvrier est peu de chose dans-le travail individuel ; mais il s’accroît progressivement par le travail collectif, général, universel. Quand chaque ouvrier ne travaille que pour sa consommation il a à peine de quoi subsister ; mais quand chaque ouvrier travaille pour tous, et que tous travaillent pour chacun, le surplus n’a point de bornes.

On n’a pas des notions précises de l’étendue du surplus de chaque travail particulier ; mais on connaît les résultats des grandes masses du travail général.

On sait que dans les pays fertiles et bien cultivés, les classes agricoles non-seulement subsistent sur les produits de leur travail ; mais ont un surplus qui fait subsister une population à peu près aussi nombreuse qu’elles.