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monnaie de cet étranger a toute sa valeur, le pays qui achète paie et effectivement la valeur réelle de 1,000 fr., et par conséquent, il donne au commerce étranger, sur le sien, une prime de 5 %.

Cette prime peut me s’élever beaucoup plus haut, parce que les banquiers qui effectuent la libération du commerce de chaque pays ne calculent pas l’agio à son véritable taux, qui est inconnu ; ou du moins, il y a toujours à cet égard une certaine latitude dent le banquier profite, au détriment du pays dont la monnaie est dégradée.

Aussi les peuples commerçans, qui s’aperçurent de bonne heure du dommage que leur faisait éprouver que monnaie dégradée, s’occupèrent-ils des moyen de s’en mettre à couvert ; ils créèrent des banques de dépôt qui établirent une monnaie fixe, invariable et toujours de la même valeur. (Voyez Banque de dépôt.)

Cette première mesure fut suivie d’une seconde, sans laquelle la première aurait pu être illusoire ; on obligea tous ceux qui donnaient à l’étranger des lettres de change sur le pays, de les stipuler payables en monnaie de la banque de dépôt.

Par-là le pays n’eut plus d’agio à payer à l’étranger, à cause de la dégradation de ses monnaies, et il jouit dans ses relations commerciales de tous les bénéfices qu’elles lui procuraient.

Pourquoi ne trouve-t-on pas de semblables in-