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plus soutenir la consommation que la consommation la production. La misère générale stérilise et flétrit la fertilité, ce présent de la nature à l’homme.

Il me paraît donc démontré que la fertilité de la terre a peu de part à la fixation de la rente, et qu’elle est presque entièrement subordonnée à l’état de la richesse locale.

Si tel est le régulateur de la rente, il me parait inutile d’entrer dans l’examen des développemens qu’on a donnés au système de la rente, présent de la nature. Ces développemens sont très-ingénieux sans doute, mais ils compliquent prodigieusement la science, et j’ose le croire, sans utilité.

On veut que certaines terrés donnent toujours une rente et que ce soit celles qui produisent des subsistances ; et cependant on est forcé de convenir que certaines terres ne donnent que peu ou point de rente, quoiqu’elles produisent des subsistances. Ce sont les terres mauvaises ou médiocres dont les produits couvrent à peine les frais de production et qu’on cultive cependant dans les temps de prospérité et de richesse progressive, parce que les subsistances ont la plus grande valeur.

On veut encore que les terres qui produisent des subsistances donnent toujours une rente, et même qu’elle soit plus forte et régularise la rente de toutes les terres qui ne produisent que les matières premières du vêtement, du logement et