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pement là où elles existent, et d’assurer l’exportation de leurs produits.

On range les primes en deux classes :

Celles en faveur de la production forment une classe ;

Et celles en faveur des exportations composent l’autre.

On est généralement d’accord que les primes en faveur de la production produisent de bons effets.

Qui pourrait en effet contester l’utilité et les avantages de celles qui influent sur la production et les progrès des arts, des sciences et des lettres ?

Sans doute il n’est pas impossible que la richesse individuelle et surtout l’esprit d’association suppléent en grande partie aux primes prélevées sur la richesse publique ; mais qu’il s’écoule de temps avant ce phénomène de la civilisation ! et quand les primes n’auraient d’autre mérite que celui d’accélérer les inappréciables bienfaits des lumières générales et particulières, des travaux intellectuels et des monumens des arts, elles mériteraient encore toute la reconnaissance des hommes et des peuples.

Ce qui est vrai des primes consacrées aux arts, aux sciences et aux lettres, ne l’est-il pas également des primes affectées à toutes les industries productives ?

Ici la question change de face.

Le protecteur naturel de toute industrie productive est le consommateur de ses produits, et