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sément dans les états où la production est le moins avancée que le stimulant de la population est le plus faible ; de telle sorte que la production et la population Sont également stagnantes ; ce qui, a fait dire à Adam Smith :

« La demande de l’homme, comme celle de toute autre denrée, règle nécessairement la production de l’homme et la propagation du monde entier, »

Ainsi les progrès du travail, source universelle de la richesse, ne sont pas la conséquence nécessaire de l’accroissement de la population ; comme aussi tout accroissement de population, qui n’est pas précédé d’un accroissement des subsistances, entraîne la pauvreté, la misère et la ruine des classes inférieures de la population. Ce résultat est inévitable et ne peut pas être arrêté par les secours de la charité publique et particulière ; il n’y a de remède assuré que dans la répression de la faculté procréatrice de l’homme, répression qui est en son pouvoir, et que les gouvernemens peuvent seconder par l’éducation du peuple qui lui fait connaître ses véritables intérêts et lui rend ses devoirs plus faciles. (Voyez Pauvres.)

PRIMES. — On entend par ce mot les encouragemens donnés par les gouvernemens, Soit en argent, soit de tout autre manière, à toutes les sortes d’industrie intellectuelle, spéculative et mécanique, dans l’intention de les introduire là où elles n’existent pas, de favoriser leur dévelop-