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soumettre aux lois et à l’obéissance d’un pouvoir commun.

Ces résultats sont évidens, et l’on ne peut mesurer par la pensée l’intervalle immense qui sépare le point de départ des manufactures du point où elles sont arrivées, sans être frappé d’étonnement et d’admiration à la vue de ce prodigieux phénomène. Ce qui ne doit pas paraitre moins étrange c’est que, malgré la métamorphose totale que les manufactures ont opérée dans l’état social et dans l’état politique de l’Europe, on se flatte d’empêcher sa consommation par de vaines terreurs, d’impuissantes combinaisons et d’inutiles regrets. Il n’y a d’autres moyens de se soustraire à leur empire qu’en renonçant à leurs jouissances : on n’oserait pas même envisager cette alternative.

MAXIMUM. — Ce mot ne doit trouver place ici que comme un monument de la sottise et de l’abus du pouvoir. Il exprime la fixation du prix des denrées de première nécessité à un taux qu’il n’est pas permis de dépasser, et que par cette raison, on appelle le maximum. Il n’est pas nécessaire de s’étendre sur l’absurdité de cette fixation arbitraire du prix des denrées ; il suffit de faire remarquer qu’elle va directement contre son but.

Que se propose-t-on par l’établissement du maximum ? c’est d’assurer la subsistance du grand corps du peuple à un prix auquel il puisse atteindre on veut donc que le peuple puisse, dans des