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ples change son système, sans lui faire rien perdre de ses avantages. L’incontestable supériorité de son industrie et de son commerce sur toutes les industries et sur tous les commerces lui permet d’ouvrir ses marchés à la concurrence étrangère, sans en avoir rien à redouter ; et si les autres peuples étaient assez imprudens pour l’imiter et lever les barrières qui lui ferment leurs marchés, elle tirerait de la liberté qu’elle proclame d’aussi grands et peut-être de plus grands avantages que de la prohibition ; mais on est maintenant trop instruit dans le monde commerçant pour ne pas savoir que, si tous les peuples doivent aspirer à la liberté du commerce, et si elle doit être le but et le terme de leurs efforts et de leur ambition, ils ne doivent s’engager dans sa poursuite que lorsqu’ils auront essayé leurs, forces avec le bouclier du système restrictif, et qu’ils pourront se flatter d’égaler leurs concurrens. Jusque-là leur témérité les condamnerait à une éternelle infériorité, et leur fermerait la route, des richesses qu’ils sont appelés à parcourir avec un succès dont ils ne doivent jamais désespérer. En un mot, les douanes prohibitives sont essentiellement pernicieuses, les douanes restrictives sont temporairement utiles, et la liberté est la loi générale du commerce.


E


ÉCHANGES. — Les échanges sont le moyen