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rieure à celle, du marché de la Chine. (Voyez Commerce.)

DÉFICIT. — C’est un terme de finance qui emploie pour exprimer la situation d’un état dont le revenu ne suffit pas à ses dépenses.

Quelle que soit la cause du déficit, qu’il dérive soit de la nature du pays, qui l’assujettit à des dépenses supérieures à ses ressources, ce dont l’histoire moderne offre plus d’un exemple ;

Soit de l’ambition et des prodigalités du pouvoir qui semblent le caractériser et en être inséparables ;

Soit des vices de l’administration contre lesquels on déclame sans cesse, et auxquels on ne remédie jamais ;

On est également fondé à le regarder comme la source des plus grands désastres qui puissent affliger un pays. Il favorise les désordres des agens du pouvoir, élève le prix du matériel du service au delà du prix du marché, détruit le crédit, déconsidère le pouvoir, énerve son autorité au dedans, affaiblit sa puissance au dehors, et exerce une influence funeste sur les destinées de l’état.

Sans doute on est parvenu par d’habiles mesures de finance à détourner de si déplorables, calamités. On a, par l’accumulation des déficits, formé la dette publique, et si cette dette n’a pas payé le déficit, elle l’a du moins régularisé et rendu moins onéreux aux générations actuelles,