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et qui les protégent encore, sur les nécessités du trésor qui ne permettent pas dé les réformer, et sur le peu de progrès de la civilisation, dans cette partie si importante de l’économie sociale, comme si leur réformation ne serait pas plus productive pour le trésor, plus favorable à la morale, plus conforme aux sentimens religieux, que la mendicité, la misère des classes laborieuses, la pauvreté des peuples, la détresse des gouvernemens, et l’impuissance des états.

La seule institution qui ait jusqu’ici été destinée à seconder les efforts du crédit, à multiplier ses ressources, et assurer ses succès, a rarement atteint son but, et ses revers lui ont souvent porté de déplorables atteintes. (Voyez Banque et Amortissement.)

Le crédit public a plusieurs traits de ressemblance avec le crédit privé et à plusieurs égards se confond avec lui. Comme le crédit privé, le crédit public consomme les produits de l’économie, comme lui il en dissipe une partie et tire plus ou moins d’utilité de l’autre partie ; mais en quoi ils diffèrent essentiellement, c’est que le crédit privé ne prospère que par la protection du pouvoir, tandis que, si le pouvoir n’abusait pas du crédit public, il serait le levier le plus puissant des grandes spéculations sociales, du soulagement des malheurs publics, de toutes les améliorations générales, de la gloire des gouvernemens et de la splendeur des nations.