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somme de liv. sterl. 582 millions[1][2]
et par an à plus de 116 millions[3].

À quelle somme cette consommation ne dut- elle pas élever la production, car on ne peut pas supposer que l’excédant de la consommation sûr la production fût pris sur le capital ; il est certain, au contraire, que la production et le capital suivirent les produits de la consommation, et semblèrent la défier. Les terres les plus médiocres furent mises en culture, et dévorèrent des capitaux immenses ; les manufactures furent dans une activité constamment progressive, les spéculations du commerce n’eurent plus de bornes, les profits du capital furent très-hauts, les salaires du travail largement récompensés, et la population s’accrut dans l’espace de 15 ans plus qu’elle n’avait fait dans l’espace de plusieurs siècles.

Ce qui n’est pas moins extraordinaire, c’est que lorsque les consommations extraordinaires de la guerre eurent cessé, et que les consommations du service public se trouvèrent réduites à 1. st. 62 mil-

  1. Emprunts et taxes liv. ster.
    En 1811 99,000,000
    En 1812 105,000,000
    En 1813 113,000,000
    En 1814 134,000,000
    En 1815 131,000,000
    Somme pareille 582,000,000
  2. En francs 
     14,550,000,000
  3. Idem 
     2,910,000,000