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Mais un pays doit-il se créer des consommateurs autres que les agens de la production ?

On conviendra du moins qu’il n’y a aucun inconvénient et qu’il y a, au contraire, un très grand avantage pour un pays à se procurer des consommateurs par le commerce étranger. (Voyez Commerce.)

Pourquoi donc y en aurait-il de à se créer des consommateurs nationaux qui ne paieraient leurs consommations que par leurs services ?

Est-ce que les services, que les producteurs consentent à recevoir pour prix de leurs produits, n’ont pas les mêmes effets que les produits tirés de l’étranger, en échange des produits nationaux ? Est-ce qu’ils n’encouragent pas la consommation autant que ces produits ? Est-ce que l’extension qu’ils donnent à la consommation ne réagit pas sur la production, ne favorise pas les progrès du travail et des capitaux, de toute prospérité et de toute richesse particulière et générale ? Faut-il nécessairement, pour que la consommation réagisse sur la production que sa valeur soit payée en produits ? Toute valeur, quelle qu’elle soit, a la même efficacité, parce qu’elle a la même puissance, celle de s’échanger contre les autres valeurs.

C’est une grande erreur de croire que, lorsque les producteurs acceptent pour la valeur de leurs produits des services au lieu de produits, il ne