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grand capital, parce qu’il n’en trouverait pas l’emploi ; parce qu’un plus grand travail ne donnerait que de plus grands produits, qui, n trouvant pas de consommateurs, seraient sans profits pour personne ; par conséquent, il est impossible d’augmenter la consommation par l’exubérance des mêmes produits ; parce que sans l’extension des consommations tout progrès de la richesse est impossible, et en ce sens, on a eu raison de dire que le mode d’emploi du capital, quoique plus favorable à la jouissance de ses habitans, ajoute peu à la valeur du revenu national.

Mais il en est tout autrement lorsque l’échange des produits de l’industrie d’un pays s’effectue dans les grands marchés du pays ou de l’étranger. Alors les produits obtiennent toute leur valeur, et cette valeur est toujours supérieure à celle qu’ils auraient eue dans le marché local. Que résulte-t-il de cet excédant de valeur d’un marché sur l’autre ? Est-ce seulement plus de jouissance pour les habitans du pays ? Sans doute, cet effet est inévitable ; partout les jouissances ; sont proportionnées aux richesses et surtout à leur progression ; mais si l’on a plus de jouissances parce qu’on devient plus riche, on doit convenir que l’échange qui augmente les jouissances augmente aussi les richesses, dont il est l’effet nécessaire, la conséquence inévitable.

Il est d’autant plus étrange qu’on refuse à l’excédant de la valeur, produit par l’échange, la