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L’une embrasse le transport des produits du travail qu’effectue le commerce dans leur long trajet du producteur au consommateur.

L’autre consiste dans l’emploi des valeurs qui servent au paiement des produits à chaque mutation du producteur au marchand, des marchands entre eux, et du marchand en détail au consommateur.

Les principes régulateurs de ces deux circulations font nécessairement partie de ceux qui dirigent le commerce dans toutes ses ramifications, et de ceux qui établissent la nature, l’espèce et les effets des valeurs. On ne peut donc les présenter ici dans toute leur étendue sans sortir du sujet, ni les restreindre à ce qui concerne l’une et l’autre circulation sans les morceler, et par conséquent sans altérer la force et la clarté qui résultent de leur liaison, de leur enchaînement et de leur ensemble. C’est donc aux mots commerce et valeur, qu’il faut chercher la théorie de la circulation, en économie politique.

COLONIES. — Ce mot exprimait chez les Grecs l’émigration, l’abandon du pays. Elles avaient lieu lorsque la population, qui ne pouvait pas pourvoir à ses besoins dans un pays trop peuplé ou trop pauvre, le quittait et allait chercher un meilleur sort dans un pays inhabité, barbare et mal ou point cultivé. Quelle fut la part des gouvernemens de la Grèce dans leurs nombreuses