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économies dont l’emploi les reproduit en matières agricoles. On est unanimement d’accord que les économies ainsi reproduites forment des capitaux.

On reconnait aussi, quoique avec quelque difficulté, que les économies qui sont reproduites en objets matériels sont des capitaux.

On n’est plus divisé que sur les économies dont l’emploi ne produit que des services honorables, utiles, agréables et de pure fantaisie, qui, après leur consommation, ne laissent aucune trace de leur existence, ne peuvent subsister que par des tributs imposés sur les produits des autres capitaux, et sont, par conséquent, un poids mort sur la production générale.

Parmi ces économies dont l’emploi ne crée que des services, on comprend ceux du souverain, du gouvernement, de l’administration, de l’ordre judiciaire, des armées de terre et de mer, des professions les plus graves et les plus frivoles, et de la domesticité.

Il faut convenir que les économies forcées ou volontaires qui ont successivement créé ces divers services ne sont ni directement ni indirectement reproduites par eux, et que ces services ne se continuent qu’avec les produits des autres capitaux ; mais ne sont-elles pas médiatement et indirectement reproduites par les secours qu’ils donnent aux divers emplois des autres capitaux, et par l’influence qu’ils exercent sur leur fécondité ? Nul doute à cet égard.