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pays par la navigation des fleuves et des rivières, et c’est encore dans leur direction qu’on suit la marche progressive de toutes les industries, de toutes les prospérités, de toutes les richesses. C’est par ces grands canaux de la nature, que la vaste étendue des mers s’avance jusque dans l’intérieur des continens pour les féconder et les enrichir.

Enfin les canaux, ouvrage de l’homme, complètent le système de la navigation générale, font participer aux bienfaits de ce genre de transport toutes les localités qu’ils parcourent et portent la vie, la force et la vigueur, jusqu’aux extrémités les plus reculées de chaque pays. Avec des canaux, toutes les localités du même pays peuvent faire arriver leurs produits dans tous les marchés du monde et entrer en partage de la richesse générale.

Quand on songe, que tous les peuples ont pu disposer de ce puissant mobile de la puissance sociale, que très-peu l’ont fait, ou ne l’ont fait que sur une très-petite échelle, on est conduit à cette réflexion, qu’après des milliers d’années le monde entre à peine dans la carrière de la société civile et de la civilisation.

CAPITAUX. — Les capitaux sont des économies accumulées et fixées dans un emploi : quand elles sont reproduites directement et immédiatement, ou médiatement et indirectement,