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bougèrent pas de leur campement. Seuls les officiers, guidés par Antoine, firent une excursion dans la partie nord de l’île et explorèrent minutieusement le ravin où, selon toute probabilité, devait s’opérer le débarquement des marchandises en contrebande.

On se distribua les postes d’observation à occuper et l’on convint des signaux à faire, quand il faudrait regagner la chaloupe.

Puis chacun attendit la nuit avec impatience.

Le soleil se coucha derrière un amoncellement de sombres nuages, qui n’annonçaient pas que le vent dût baisser. Au contraire, il fléchit avec la marée montante et, vers minuit, il soufflait presque en tempête.

La nuit était noire, avec quelques intermittences de clarté, quand le rideau de nuages se déchirait. Ce fut pendant une de ces intermittences qu’Antoine, placé en observation sur les rochers qui dominent la petite baie, fit tout à coup entendre une sorte de sifflotement, qui avait la prétention d’imiter le coassement de la grenouille.

Ce signal fut répété sur la droite, et un homme surgit bientôt des rochers voisins.

C’était l’officier de douane.