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— Prends au moins un compagnon.

— Merci, capitaine : je préfère aller seul. À deux, nous nous nuirons mutuellement.

— Va donc, mon brave la Gaffe ; mais sois prudent : un malheur est vite arrivé.

— Oh ! soyez tranquille, et veillez plutôt sur vous autres, en vous installant, sans plus tarder, dans la cache.

— Au fait, je ne vois pas de meilleur endroit pour le moment. Tu nous retrouveras là.

— C’est dit. À tantôt, capitaine !

— Bonne chance !

La Gaffe s’enfonça dans les massifs de sapins, et le capitaine rejoignit ses deux autres compagnons.

En quelques paroles, il les eut bientôt mis au courant de la situation, qui était grave. En effet, bien qu’ils fussent quatre hommes courageux pour défendre Anna, ils ne s’en trouvaient pas moins à la merci d’un ennemi mortel, parfaitement armé et connaissant en détail le moindre fourré de l’île, lorsque eux étaient absolument sans armes de longue portée — le révolver du capitaine étant resté dans les grottes. De plus, ils n’avaient rien à manger et pas la