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Tout en faisant cette réflexion, Hamelin se dirigeait rapidement vers le nord, longeant le pied de la falaise. Il arriva bientôt à un coude de rocher, formant saillie. Derrière cet angle se tenaient les matelots, avec leur prisonnier. Une torche de sapin, fichée dans le sable, éclairait la scène.

— A-t-il parlé ? demanda rapidement le capitaine.

— Pas un traître mot, répondit un des marins : c’est à le croire muet comme une écrevisse.

— Ah ! ah ! voyons si je serai plus heureux.

S’approchant de Tamahou :

— À nous deux, coquin ! lui dit-il, les dents serrées par une colère soudaine. Les rôles sont changés ; c’est toi maintenant qui es en mon pouvoir… Je t’avertis que tu n’as plus affaire à une jeune fille sans défense et que si tu barguines le moindrement…

Un geste de menace acheva la phrase.

Tamahou croisa son regard dédaigneux avec celui du marin, mais il ne tressaillit même pas.

— Quand je vous disais que ça n’a pas de