Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.

moitié riants, moitié penauds, de leur aventure.

Il était alors près de midi.

Un homme en chemise et coiffé d’un chapeau ciré – comme en portent les marins – émergeait du feuillage qui tapisse la côte à cet endroit, paraissant venir au-devant d’eux.

Dès qu’il fut à portée, cet homme cria d’une voix essoufflée :

— Hé ! là-bas !… Es-tu sauvé, tout le monde ?

— Comme tu vois, répondit le patron.

— Tant mieux, mes marsouins… Mais… il faut avouer que vous n’êtes que des mousses pour venir comme ça vous jeter sur les cailloux du rivage…

— Hein !… Qu’est-ce que tu nous chantes là, toi ?… commença le patron, humilié.

— Je dis que vous êtes venus, comme de vrais terriens, vous casser le nez sur la Caye du capitaine, – et ça en plein jour, par une belle brise.

— Trop belle, la brise !… grommela le patron.

— La Caye du capitaine ! répéta distraitement Richard, tout en marchant vers