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venaient, l’un portant l’autre, de débarquer à Québec.

La première chose qu’y fit le noble étranger fut une visite à l’amirauté pour savoir si son yacht, parti d’Angleterre quelques jours avant lui, n’était pas signalé par le télégraphe.

On lui répondit que le Desperate venait, en effet, de faire escale à Saint-Jean de Terre-Neuve pour y renouveler sa provision de charbon, et que tout allait bien à bord.

All right ! se dit Richard… Mais, que vais-je devenir ici, moi ?… Comment tuer le temps ?

Sur dix Anglais riches qui en sont réduits à voir se dresser devant eux cette redoutable question, il y en a cinq qui reprennent le paquebot ou le train, trois qui s’imbibent de brandy, un qui laisse le spleen faire son œuvre, et un… qui se suicide.

Hâtons-nous de dire que Richard Walpole n’adopta aucun de ces moyens usés jusqu’à la corde.

Après avoir revu les lieux où s’étaient accomplis son mariage et la naissance de sa fille, il renoua quelques relations de parenté, constata à l’évidence que le Sweden-