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y parût le moins du monde, et il se promettait bien de manœuvrer assez habilement pour mettre à néant les dispositions testamentaires de son scélérat de frère.

Mais… comment s’y prendre ?… Que faire en présence d’un acte aussi authentique, aussi formel, qu’un testament notarié ?

De ce côté-là, rien à tenter, évidemment !

Mais l’héritière était mineure !… Il devait s’écouler encore près de quatre années avant qu’elle pût entrer légitimement en possession de son legs, — et d’ici là !…

Antoine n’allait pas plus loin, pour le quart-d’heure, dans son raisonnement… Mais il entrevoyait vaguement tous les fils d’une trame à ourdir, bien qu’ils lui parussent encore emmêlés et diantrement difficiles à débrouiller.

En attendant la maturité de son plan, il faisait contre fortune bon cœur et semblait voué entièrement aux intérêts de sa nièce adoptive.

Et, d’abord, le notaire ayant déclaré une assemblée de parents indispensable, cette réunion eut lieu et le nomma, — lui, Antoine — tuteur de l’enfant mineure, Anna Bouet, à l’unanimité des membres présents, — moins Ambroise Campagna.