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là-bas, couché dans le ravin du nord de l’île.

En entendant ces cruelles paroles, Anna — que tout le monde a reconnu, sans doute — poussa un cri terrible et perdit connaissance.

Un hurlement de rage lui répondit du dehors, accompagné d’une forte détonation et de coups furieux sur le bloc de granit qui fermait l’entrée des grottes.

Le capitaine avait reconnu, dans la femme agonisante, son Anna bien-aimée ! Il se ruait comme un fou sur les pierres de la falaise, déchirant ses poings aux arêtes, bondissant comme un lion en cage.

— Ah ! maudit ! maudit ! haletait-il, que j’arrive à toi, que je brise cette pierre, et nous allons rire !… Attends ! attends ! il faudra toujours bien que j’entre d’une manière ou d’une autre !

Un cri aigu : « Charles ! » lui répondit de l’intérieur, pendant que Tamahou passait comme la foudre dans la première grotte et s’emparait de son fusil.

— Oui, Anna, c’est moi !… Ne crains rien, j’arrive ! exclama le capitaine Hamelin, redoublant d’efforts impuissants.