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— Tant mieux, il y a une voiture à la porte, qui vous attend.

— Ce n’est pas vous qui me ramenez ?

— Non : moi, je m’installe ici pour la nuit.

— Bonsoir, alors.

— Bonsoir, docteur.

Le médecin s’éloigna, et Ambroise entra dans la chambre du malade.

Plusieurs personnes avaient entendu la conversation que nous venons de rapporter, entre autres Baptiste Pape.

Ce dernier devait la mettre à profit, comme on le verra.

Vers neuf heures du soir, Antoine Bouet fit son apparition. Il était en tous les jours et arrivait en droite ligne du haut de ses clos, où il avait travaillé toute l’après-midi, disait-il. Il ne faisait que d’apprendre le terrible accident arrivé à son frère, — accident qu’il avait, du reste, redouté et prédit, chacun devait s’en souvenir. Si Pierre, ou plutôt ceux qui en avaient charge, l’avaient écouté, pareil malheur ne serait pas arrivé… Enfin, on avait sans doute agi avec de bonnes intentions, mais le mal n’en était pas moins fait et il ne s’agissait plus de récriminer, mais de parer aux conséquences…