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— Oh ! il ne faut pas que Pierre Bouet meure ! le bon Dieu fera un miracle, car Anna serait bien à plaindre !

Il rencontra le médecin, qui s’apprêtait à sortir, après avoir donné ses derniers ordres.

— Eh bien ! fit-il.

— La saignée a parfaitement réussi ; le malade respire mieux ; le pouls s’améliore.

— Il est sauvé, alors ?

— À peu près. Mais je crains une chose…

— Laquelle ?

— Qu’il reste paralysé de toute une moitié du corps.

— Ce serait grave.

— Oui ; mais ça vaudrait toujours mieux que la mort. Au reste, il n’en conservera pas moins ses facultés intellectuelles… Mais il lui faudra du repos, du calme… On fera en sorte de lui éviter les plus légères émotions… Une forte secousse morale le tuerait.

— On veillera ! répondit Ambroise.

Puis il demanda :

— Vous partez, docteur ?

— Oui, je n’ai plus rien à faire ici jusqu’à ce que le malade ait recouvré la connaissance, — ce qui aura lieu cette nuit, je l’espère.