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Tout était prévu, tout était coordonné, de façon à ne point laisser la moindre prise aux éventualités du hasard.

Les Pape auraient revendu des points à Harpagon, de sordide mémoire.

Dans l’après-midi du 20 août — jour où Pierre Bouet fut frappé d’apoplexie — deux personnes causaient avec animation dans une salle basse de la maison des Pape.

C’était précisément la salle où se trouvaient les deux lits, l’un au nord, l’autre au sud. Elle était séparée d’une première chambre à l’ouest, servant d’entrée, et où se trouvait entassé le matériel de pêche des propriétaires : filets, nattes, claies d’osier, harts, perches, ainsi que quelques outils de charpentier et diverses pièces de bois, travaillées ou non.

L’un des interlocuteurs mentionnés plus haut – grand gaillard efflanqué, aux cheveux noirs comme le jais et à la peau parcheminée — était Jean Pape.

L’autre, Antoine Bouet, notre vieille connaissance.

On sait qu’Antoine avait des amis à l’Argentenay, patrie de sa digne femme, la tendre Eulalie. Mais il était tellement