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Quand le comte manquait d’argent, Prudence battait monnaie avec le mobilier, les tableaux, les curiosités, les chevaux, les voitures, les tapisseries, la vaisselle ; tout se brocantait. Prudence avait pour ce faire des aptitudes spéciales : il avait truqué des tableaux.

Bientôt la petite maison de Passy se dégarnit de ses richesses pour contenter la rapacité des deux misérables que l’ignoble Luttérani avait intronisés chez lui.

Les domestiques furent congédiés successivement. Le comte ne conserva plus que deux femmes et un valet.

Bientôt on put contempler à l’aise la nudité des murs, les fenêtres sans rideaux, les cheminées sans pendules. Le Berlinois avait un faible pour l’horlogerie.

Les pièces où l’on n’allait jamais furent complètement déménagées. Prudence condamna les