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Cécile, il était décidé coûte que coûte à ne pas perdre sa Bettina.

Bettina, la vigoureuse, ne sortait jamais sans le prince, elle rentrait avec le prince qui fermait ensuite les portes pour empêcher sa mascotte de courir les gourgandines. Bettina, ne pouvant se rapprocher des femmes polyandres qui foisonnaient à Nice, courtisa toutes les femmes de chambre, toutes les cuisinières du voisinage. Il leur faisait passer des lettres en style Tour de Nesle et parvint à débaucher à la fois une bonne d’enfant, une nourrice et une cuisinière qui séjournaient dans l’hôtel.

Résiste-t-on aux avances du fils d’un prince ? Les pauvres croyaient leur fortune faite. Bettina prit l’empreinte de la serrure, commanda une clé et se levait la nuit, le prince étant couché, pour ouvrir à ses sultanes qui, à tour de rôle, venaient se livrer aux robustes assauts de la vigoureuse Bettina.