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dans l’intimité, se mettait sur les genoux de son vainqueur, lui tirait les moustaches, mordillait ses oreilles, inventait des caresses de jeune chien en gaieté et prenait des poses de chatte amoureuse. Quand Arthur-Cécile était certain d’avoir réveillé les désirs endormis de son Altesse, il s’échappait brusquement de ses bras et restait absent la journée entière. Le prince tempêtait, jurait de se fâcher, mais Arthur était si joli, son visage était si rieur, si frais, que Bébé pardonnait à Cécile et l’on cimentait la paix jusqu’à la prochaine velléité de cascade.

En agissant ainsi avec l’Altesse, Arthur cherchait à vendre chèrement ses faveurs ; il devenait pratique ; mais Bébé, qui comprenait fort bien, ne se décidait pas à un sacrifice. Il octroyait la table, le logement, ses équipages, et des cadeaux, pensant en lui-même : « donc déjà positivement, cela est bon, je vous prie. »

Bébé commit une imprudence qui le força