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Un jeune fermier du pays de Caux, venu à Paris pour acheter au Jardin d’Acclimatation des canards chinois pour la femme du maire de son village.

Il y a des réalités qui atteignent les plus hautes limites de la farce quand on n’en connaît pas les dessous.

Ivan nouait des relations si bizarres dans ses promenades à travers Paris qu’il ne faut pas plus s’étonner de celle-ci que des premières.

Ce cultivateur aisé profitait de son achat de canards pour s’initier aux félicités parisiennes : Boïard le captiva (dans un passage) et se fit son mentor fidèle et désintéressé.

Le rural, avec cette simplicité native qui fait le plus bel apanage de l’homme des champs, ouvrit à Ivan les replis de son cœur.

Ce n’était pas le vulgaire patoiseur habitué à piquer les bœufs et à se griser de cidre ; c’était le paysan des nouvelles couches, élevé à la primaire et ferré sur les Droits de l’Homme.