poſtérieure de la baſe du cerveau, & un très-grand abſcès contenu dans la ſubſtance du foye (d’où nous avons tiré ſept à huit onces de pus), & de plus toute la ſubſtance du poumon purulente & abſcédée ; ce que nous eſtimons avoir été la cauſe de ſa mort, les playes de la tête avec violente commotion du cerveau, étant ſujettes à cauſer ces ſortes d’abſcès intérieurs. Ce que nous atteſtons.
Fait à Paris, les jour & an que deſſus.
Raport d’une Playe pénétrante juſqu’à la Dure-mere.
Aporté par moi Maître Chirurgien Juré
à Paris, que ce jourd’hui 5e jour de
Juin 1710, j’ai été mandé, dans la rue de la
Mortellerie, au troiſieme étage d’une maiſon
où pend pour enſeigne le Pot d’étain, où j’ai
vû & viſité le nommé Jacques Alart, Porteur
de grains, que j’ai trouvé bleſſé d’une playe
à la tête, ſitué ſur la partie moyenne de l’os
coronal, de la grandeur de deux travers de
doigt, de figure oblique, pénétrante juſqu’à
la dure-mere : laquelle playe ayant été ſuivie
de vomiſſement, fiévre, & rêverie, me fait
juger qu’elle eſt du nombre de celles qui ſont
d’ordinaire cenſées mortelles ; & elle me paroît
avoir été faite par un inſtrument tranchant.
Pour raiſon de quoi le ſuſdit bleſſé a
beſoin d’être ſaigné pluſieurs fois, d’obſerver
un régime de vie très-exact, & que ſa