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en Chirurgie.

uns de ceux à qui ces accidens arrivent.

Les bleſſures de tête qui arrivent à ceux dont la tête eſt ſujette aux fluxions & aux éréſipeles, qui ſont attaqués du mal vénérien, qui ont la fiévre hectique, ou quelqu’autre maladie de conſomption, ou qui arrivent après qu’on s’eſt épuiſé par l’acte vénérien, ſont très dangereuſes.

Quand après les grandes playes ou fractures du crâne, la diarrhée ou la dyſenterie ſurviennent aux bleſſés, ils ſont dans un grand danger, auſſi-bien que ceux dont les urines ſont troubles comme celles des cavales (ce qui marque une grande corruption) ; & l’on ne doit pas mieux augurer de ceux qui les rendent blanches & très-claires.

Il y a encore en général deux ſortes d’accidens qui arrivent aux playes de tête. Les uns ſurviennent aux atteintes de la ſubſtance du cerveau & des parties voiſines ; tels ſont la fiévre, le délire, la convulſion, la paralyſie, la ſtupeur, l’aſſoupiſſement, &c. Les autres ſont la ſuite d’une certaine agitation, perturbation, & diſſipation des eſprits animaux ; comme, par éxemple, la privation de la voix, de la vue, & de l’ouie, dont les bleſſés ſont quelquefois bien-tôt délivrés, ſans qu’il leur en reſte rien de fâcheux ; ſçavoir, quand il n’y a point de fracture au crâne, ni de ruption aux nerfs, veines, & arteres ; mais quelquefois auſſi ces accidens perſiſtent : Si