qu’à ce que la douleur & la chaleur s’augmentant, au point de l’empêcher d’agir à ſon travail, il m’eſt venu prier de le panſer. Et comme il m’a paru, par l’examen de ſon mal, que cette ecchymoſe tendoit à ſuppuration, ayant déja les ſignes d’une diſpoſition phlegmoneuſe, j’en ai fait l’ouverture, & j’en ai tiré un ſang noir & fétide, mêlé d’une ſanie ſéreuſe. J’ai ſaigné le bleſſé, & lui ai conſeillé de ſe tenir en repos, & d’obſerver le régime ſelon ſon pouvoir ; au moyen de quoi j’eſpere qu’il pourra être guéri dans trois ſemaines.
Fait à Paris, les jour & an que deſſus.
Article II.
Des Signes & du Prognoſtic des Playes du Péricrâne.
Es playes du Péricrâne, comme toutes
les autres playes des parties extérieures,
ſe connoiſſent à la vûe, & par l’attouchement
du doigt, ou de la ſonde. Quand ces playes
arrivent à des ſujets d’une bonne conſtitution,
& qu’elles ſont traitées avec méthode, elles
guériſſent aſſez heureuſement : mais lorſque
la mauvaiſe diſpoſition des bleſſés, ou des
remedes peu convenables occaſionnent l’inflammation
du péricrâne, il ſurvient des accidens
preſqu’auſſi fâcheux à ces playes, que
ſi les méninges étoient bleſſées.
Les ſignes qui font connoître l’inflamma-