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en Chirurgie.

dans mon premier Raport du 15 Juillet paſſé, Claude Tiſſart, Maître Charpentier à Paris, & Jeanne Sial ſa femme, pere & mere de l’enfant en queſtion, auſſi-bien que Jean Coquebrun, mari de ladite Ajournel, ſeront par moi vûs & viſités, pour certifier de leur état. Après le ſerment prêté à la maniere accoutumée, je me ſuis tranſporté rue de Naples, Faubourg St Antoine, où eſt demeurant ledit Claude Tiſſart ; & après l’avoir ſoigneuſement viſité & examiné, je ne lui ai trouvé ſur tout ſon corps que les marques d’une parfaite ſanté & intégrité, & pas un ſigne univoque ou équivoque de la maladie vénérienne préſente ou paſſée ; non-plus qu’à lad. Jeanne Sial ſa femme, que j’ai pareillement vûe & viſitée en tout ſon corps, & que j’ai trouvée dans un pareil état. Et le jour même m’étant tranſporté rue de la Mortellerie, à l’enſeigne du Paon blanc, où demeure ledit Jean Coquebrun, Débardeur du Port S. Paul, mari de ladite Ajournel, nourrice dudit Jean Tiſſart, fils, je l’ai pareillement vû & viſité, & lui ai remarqué au pli de l’aîne droite une cicatrice encore un peu rougeâtre, accompagnée d’une petite dureté, qui m’a paru être celle d’un cauſtique appliqué en cette partie ; ſur laquelle cicatrice ledit Coquebrun par moi interrogé d’où procédoit ce veſtige, qui me ſembloit être aſſez récent, m’a répondu qu’il y a environ huit à dix mois qu’il avoit eu une