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en Chirurgie.

7o Il doit faire ſon poſſible pour bien déclarer l’eſſence des bleſſures, pour bien exprimer les accidens qui les accompagnent, & pour déterminer enſuite ce que l’on en peut eſpérer & ce que l’on en doit craindre, l’ordre qu’il faudra tenir dans la curation, en quel tems à peu près elle pourra être accomplie, le régime que l’on doit faire obſerver aux malades, aux bleſſés, s’ils doivent reſter au lit, ou non, & s’ils ne pourront point vacquer à leurs affaires dans le tems même de leur traitement.

8o Il faut encore qu’il examine avec ſoin ſi les bleſſures pour leſquelles le Raport eſt requis, ou ordonné, ont été les véritables cauſes de la mort, de l’impuiſſance, ou des autres accidens qui ſont arrivés au bleſſé : & cette inſtruction eſt très-néceſſaire dans le Procédure criminelle ; parce que ſi le bleſſé eſt mort pour une autre cauſe que celle de la bleſſure qu’il a reçûe, celui qui l’a bleſſé n’eſt pas reſponſable de ſa mort, ſa bleſſure n’ayant pas été mortelle par elle-même.

9o Le Chirurgien qui fait un Raport, ne doit pas négliger de marquer ſi le bleſſé l’eſt venu trouver pour être viſité ou panſé, ou s’il a été requis de ſe tranſporter chez lui pour en faire la viſite & le panſement ; en ce cas-là il doit marquer s’il l’a trouvé couché, ou debout, vacquant à ſes affaires, ou dans l’impuiſſance d’y donner ſes ſoins.