Page:Devaux - L'Art de faire les Raports en Chirurgie, 1743.pdf/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
267
en Chirurgie.

que les gonorrhées, les ulceres vénériens, & les bubons ne ſoient pas des ſignes certains de la Vérole, parce que l’on peut encore quelquefois s’en préſerver, quand on eſt de bonne heure & méthodiquement traité de tous ces accidens, ces mêmes accidens ne laiſſent pas d’en être des préjugés légitimes & bien fondés, quand, après le traitement de ces ſymptômes, il ſurvient d’autres ſignes équivoques de cette maladie, & que ces ſignes ſe multiplient ; parce que cette multiplication des ſignes équivoques, jointe aux accidens qui ont précédé, ne laiſſe preſque plus lieu de douter que le ſujet chez qui tout cela ſe trouve, ne ſoit atteint de la Vérole.

Quand, après l’acte vénérien, on apperçoit de petits ulceres autour du prépuce, de la couronne, & du gland de la verge, on a un juſte ſujet d’appréhender que l’on n’ait contracté quelque virulence, quoiqu’on ſçache que des ulcérations ſemblables peuvent arriver ſans cauſe maligne, & ſeulement pour s’être beaucoup échauffé près d’une femme étroite ; car quand ces petits ulceres ne procedent que de chaleur, ils cedent aiſément aux médicamens les plus ſimples & les plus communs.

Il arrive aſſez ſouvent, après un coït impur, des véſicules cryſtallines, & de petites puſtules accompagnées de prurit, qui entourent toute la couronne du gland ; & quand ces puſtules ont ſuppuré, elles laiſſent de pe-